Thiès : Le Saes déplore un mutisme coupable de la tutelle.


Le bureau national du Syndicat autonome de l'enseignement supérieur (Saes) était dans la cité du rail dans le carde de sa tournée nationale pour échanger et partager avec ses membres sur leur situation.

Face au mutisme complice des autorités, renseignent les responsables du Saes, nous sommes dans un dynamique de démarrer nos mouvements d'humeur d'ici le trois mars, date qui va coïncider avec la fin de leur préavis de grève.

« Nous sommes dans une tournée nationale qui nous a conduit à Ziguinchor, Kaolack et Bambey. Cette étape à Thiès, entre dans le cadre de cette tournée que nous sommes en train de faire pour remobiliser nos camarades et pour leur expliquer les enjeux du moment. Nous sommes face à une autorité qui ne reconnaît pas les efforts que les enseignants du supérieur sont en train de faire », a martelé le secrétaire général du Saes, Malick Fall.

Qui estime que le ministère de l'enseignement supérieur a décidé de faire face au Saes. Et c'est pour cette raison, dit-t-il, que nous avons décidé de dérouler notre stratégie.

« À la fin de cette tournée qui va coïncider avec la fin de notre préavis de grève, attendez vous à ce que le Saes démarre ses mouvements d'humeur. Car depuis que nous avons déposé ce préavis, nous n'avons reçu aucun contact des autorités. Et nous sommes au regret de constater que les autorités se sont emmurées dans un silence coupable », regrette-t-il . 

Pour rappel, les enseignants du supérieur ont lancé la grande offensive : 3 problèmes, 4 doléances, 6 décisions. Ils disent, ainsi, être confrontés à des problèmes sur le choix unilatéral du gouvernement d'orienter tous les bacheliers dans le public, sur la procédure d'orientation avec l'audit technique de la plateforme d'orientation qui, en plus d'être une boîte noire, son fonctionnement est d'une opacité totale.

Enfin, sur les textes de gouvernance des universités, le Saes dénonce l'inexistence des textes sur la gouvernance impliquant depuis quatre ans, un fonctionnement illégal des universités publiques faute de décret d'application de la loi N°2015-26. Les doléances sont au nombre de quatre : La signature et l'application des textes de gouvernance des universités publiques sénégalaises, la mise en œuvre des préalables nécessaires à la prise en charge des bacheliers de 2019 (…), l'achèvement des chantiers en cours dans toutes les universités et la valorisation des conditions de la recherche.

En outre, la coordination de Thiès a décidé de ne plus siéger dans les instances de l'UT qui ne respectent aucun texte, de dénoncer aux organes de contrôle  la spoliation foncière de l'UT, ne plus dispenser d'enseignements en dehors de l'espace universitaire, ne plus faire de vacations dans les autres universités en dehors de son campus d'origine, respect du calendrier académique fixé au 31 juillet. 
Mercredi 26 Février 2020




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