Pour parler de cet entretien qui ne laisse point indifférent, on peut toutefois interroger le parcours et la personnalité du président Umaru Sissoko Embalo. Après avoir quitté en tant que général de brigade, l'armée de réserve dans les années 90, Umaro Sissoco Embaló en tant qu’aussi, spécialiste des questions de défense et des relations internationales, a été chargé de mission diplomatique pour le président Nino Vieira qui dispose d'un réseau à l'international, ayant été représentant en Afrique de l’Ouest d’un fonds d’investissement libyen, la Libyan African Investment Company (Laico), et chargé de mission diplomatique pour le président Nino Vieira qui était à la magistrature suprême de la Guinée Bissau de 2005 à 2009. Dans les coulisses du pouvoir, Embalo a commencé à se frayer du chemin pour même s'ouvrir à certains chefs d’État comme Mouammar El Kadhafi et Blaise Compaoré. Quand le président José Mário Vaz est venu en 2014, il a été nommé par consensus sous une contestation persistante du parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert, PAIGC. Devenant plus tard le vice-président du Madem-15, Umaru Sissoko Embalo montre sa capacité de réunir des forces politiques en ralliant, lors des précédentes élections de 2019, plusieurs prétendants. Parmi eux, le président sortant José Mário Vaz, l'ancien Premier ministre Carlos Gomes Júnior et Nuno Gomes Nabiam. Dans la campagne aux élections présidentielles précédentes en Guinée Bissau, il y a eu des divisions et des relents ethniques forts. Dans un entretien que le président Embalo élu a accordé à une chaîne française, il précise que c’est un homme de consensus. Contrairement au PAIGC considéré comme un parti nationaliste, Umaru Sissoko Embalo est plus ouvert au Sénégal et d’ailleurs, fortement attaché au président Macky Sall. Un aspect qui participe aussi à l’illustration des liens qu'Embalo entretient avec le président Macky Sall. Une avenue a même été baptisée au nom du chef de l’État, Macky Sall.
Revenant à l’audience accordée à Ousmane Sonko, il serait légitime de se poser la question suivante : « au regard du contexte de tension politique au Sénégal, quelle doit être l’essence des échanges entre le président Bissau Guinéen très proche de Macky Sall et l’un des opposants au discours incendiaire qui ne fait pas de cadeau au régime ? Que gagnerait le leader de Pastef en allant rencontrer Embalo dans l'ambassade Bissau Guinéen à Dakar ? Quel serait l'intérêt de démarcher cet entretien au Sénégal et voir une médiation qui serait faite par Alioune Tine comme Madiambal Diagne l’a soutenu dans un de ses tweets ?
Selon le journaliste et administrateur du groupe Avenir Communication, le fondateur d’Africa Jom Center est bien au cœur de la manœuvre pour cette audience. Mais qu’est-ce que Alioune Tine y gagnerait ? Ce qui peut être constant, c’est juste l’accord au moins tacite du chef de l’État MackY Sall qui, même n’étant pas avec son homologue au cours de l’entretien, est ‘présent’ avec un décor qui, en diplomatie peut à bien des égards être illustratif. La photo du chef de l’État qui serre la main du président Bissau guinéen est assourdissante. Mais tout ce dont on dispose pour le moment, ce sont les propos avancés par le leader du Pastef évoquant la situation politique intérieure de la Guinée et du Sénégal et aussi les grands chantiers de la Cedeao.

Pour ne pas verser dans l’incertitude qui toutefois semble prometteuse, attendons le factuel et faisons valoir nos différentes questions que les protagonistes pourront éclairer sous peu de temps.
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