Tentative de viol, mensonges et eau toxique à Djeddah-Thiaroye-Kao : une tentative de viol d’une mineure révèle une fabrique clandestine d’eau en sachet

Un commerçant de 32 ans piégé par sa propre violence… et son commerce illégal.


L’affaire secoue les communes de Djeddah-Thiaroye-Kao et de Kaolack : ce qui n’était au départ qu’une tentative de viol sur une adolescente de 13 ans a finalement conduit la police à mettre au jour une fabrique clandestine d’eau impropre à la consommation, dissimulée chez le mis en cause.
 
Une demande en mariage inconcevable… et le début d’un engrenage
 
Selon L’observateur , A. O. Bâ, 32 ans, commerçant bien connu du quartier, nourrissait une obsession : épouser la jeune D. Barry, à peine âgée de 13 ans.
Un projet aussitôt rejeté par la famille de la fillette, choquée :
 
« Donner une fille de treize ans en mariage, cela n’est pas possible », rétorquent-ils.
 
Mais l’homme n’est pas du genre à renoncer. Profitant des relations de voisinage qui unissent les deux familles, il parvient, par manipulation, à convaincre la mère d’une prétendue visite familiale.
 
Il promet de conduire la jeune fille à Kaffrine pour la “présenter à ses parents”.
Un mensonge.
 
Le piège : direction Kaolack au lieu de Kaffrine
 
Le 20 novembre, aux environs de 19h, A. O. Bâ embarque avec l’adolescente dans un car.
À sa grande surprise, elle découvre en route qu’ils ne prennent pas la direction annoncée.
Il la rassure, prétextant un détour.
 
Mais la destination réelle est Kaolack, où l’homme compte mettre son plan à exécution.
 
Arrivés de nuit, il l’emmène dans un hôtel, affirmant que sa sœur y travaille comme serveuse et qu’ils doivent l’aider.
Une autre manipulation.
 
Dans la chambre d’hôtel : violence, morsure et tentative de viol
 
Une fois dans la chambre, A. O. Bâ révèle ses intentions.
Au cœur de la nuit, il réveille la jeune fille, tente de l’embrasser, puis de la contraindre.
Son refus provoque chez lui une colère violente :
•  une grosse gifle,
•  des coups répétés,
•  une morsure à l’épaule gauche,
•  puis une tentative de déshabillage forcé.
 
La jeune fille, terrifiée, résiste de toutes ses forces malgré la douleur.
L’homme, pris d’un remords soudain, interrompt son acte au dernier moment, tente de la rassurer et lui demande d’aller se doucher.
 
À l’aube du 21 novembre, ils reprennent ensemble un car vers Dakar.
Pour lui, l’affaire était close.
 
Retour à la maison : la vérité éclate
 
Dès son retour, D. Barry raconte tout à sa famille.
Effondrés, ses parents l’emmènent immédiatement consulter un médecin avant de déposer plainte auprès de la police de Thiaroye.
 
Son récit détaillé déclenche une traque active de l’agresseur.
 
Un autre scandale révélé : la fabrique d’eau « Si bon Zam-Zam »
 
Dans la nuit du 5 décembre, les policiers localisent le commerçant à son domicile.
Ce qu’ils découvrent laisse les enquêteurs abasourdis :
une véritable fabrique artisanale d’eau en sachet, installée clandestinement dans la maison.
 
La scène est édifiante :
•  une vieille machine d’ensachage,
•  un réservoir rempli d’une eau douteuse et malodorante,
•  56 sachets déjà prêts à être livrés, sous la marque « Si bon Zam-Zam »,
•  un local insalubre.
 
Interrogé, A. O. Bâ avoue ne disposer d’aucune autorisation de production ou de vente.
Son commerce illégal venait d’être mis à nu.
 
Un dossier explosif : viol, exploitation illégale et produits impropres à la consommation
 
Le commerçant est placé en garde à vue et fait désormais face à une liste de charges lourdes :
•  tentative de viol sur mineure de 13 ans,
•  production d’eau impropre à la consommation,
•  mise en vente de produits alimentaires non autorisés,
•  absence d’autorisation de fabrication.
 
Il doit être déféré au parquet ce lundi 8 décembre.
Lundi 8 Décembre 2025
Dakaractu