Femme, engagée et inspirante, "Mary Yaayam" partage son expérience de maman engagée dans la sensibilisation des enfants à besoin spécifique, notamment d'autistes. De son vrai nom, Marie Ndour, elle incarne une voix essentielle pour les enfants autistes et leurs parents, tout en défendant des causes importantes comme l’inclusion sociale et la réforme du Code de la Famille au Sénégal.
En cette journée du 8 Mars, célébrant la Journée Internationale des Droits de la Femme, cette cadre supérieure souhaite briser les tabous autour de l'éducation de ses "bouts de bois de Dieu", surprotégés mais souvent cachés de la société sénégalaise. Aux femmes sénégalaises, elle lance ce message poignant : Soyons audacieuses, soyons inspirantes, le pouvoir du changement est en nous!
Dakaractu : Qui est "Yaayam Maman cadre supérieure" pour les internautes et les mamans qui vous voient souvent faire des posts de sensibilisation sur les RS?
Mary yaayam est une sœur, une amie, une collègue, l'épouse de quelqu’un mais surtout cette maman qui veut transformer son expérience personnelle de maman d’un enfant à besoin spécifique en une mission inspirante. Mary Yaayam se veut ainsi être une voix audible pour les enfants autistes et leurs parents.
Passionnée par l'inclusion et la sensibilisation, Mary s'engage à défendre les droits des enfants autistes. Elle utilise sa plateforme pour partager des ressources, des conseils et des histoires qui mettent en lumière les défis et les réussites des familles dans des situations similaires.
Dakaractu : Est ce que c'est facile d'être une maman d'un enfant à besoin spécifique?
Mary Yaayam : Être maman d’un enfant autiste n’est pas toujours facile, et cela comporte des défis uniques. Chaque enfant est différent, et les besoins peuvent varier considérablement. Cela demande souvent une grande patience, une compréhension approfondie et une capacité à s’adapter à des situations imprévues.
Il y a des moments de joie immense, de découvertes et de progrès qui rendent cette expérience précieuse. Cependant, il y a aussi des luttes, que ce soit pour la communication, l’accès aux ressources ou l’acceptation sociale. L’important, c’est d’apprendre à célébrer chaque petite victoire et de rester ouvert à l’apprentissage.
En résumé, ce n’est pas toujours facile, mais c’est un parcours enrichissant qui m’a appris beaucoup sur la résilience, l’empathie et l’amour inconditionnel.
Dakaractu : Pour cette année, le thème de la journée des droits de la Femme est : "Pour toutes les femmes et les filles : droits, égalité et autonomisation" que vous inspire ce thème?
Mary Yaayam : Ce thème résonne profondément en moi et l’idée que chaque femme et chaque fille mérite d'avoir accès à ses droits fondamentaux, d'être traitée sur un pied d'égalité et d'être autonome, est essentielle pour construire une société juste et inclusive.
Ce thème nous inspire à agir, à sensibiliser et à encourager des dialogues qui font avancer les droits des femmes et des filles. C'est un appel à la solidarité, à la sororité, à l'engagement et à la responsabilité collective pour bâtir un avenir où chaque femme et chaque fille peut s’épanouir pleinement.
Dakaractu : Depuis quelques années, certaines femmes au Sénégal portent le combat de la réforme du code de la Famille, avec notamment le sujet sur "l'autorité parentale partagée". Pensez-vous qu'en 2025, les autorités vont réformer certains articles du Code de la Famille qui portent préjudice aux femmes?

Mary Yaayam : Les discussions actuelles autour de l'autorité parentale partagée témoignent d'une prise de conscience croissante de l'importance d'un cadre légal qui réglemente les droits et devoirs des deux parents. Cette dynamique est essentielle, car elle met en lumière les inégalités juridiques qui persistent et qui portent préjudice aux femmes et aux enfants. En 2025, je reste optimiste quant à la possibilité que les nouvelles autorités prennent des mesures significatives en faveur de la réforme de certains articles du Code de la Famille.
Dakaractu : Un mot sur votre prix lors des "Linguères Awards"
Mary Yaayam : C’est avec une immense gratitude que j’ai reçu le prix de femme d’impact aux Lingueres Awards, ce prix qui honore notre combat pour la sensibilisation sur l’autisme. Ce prix n’est pas seulement pour moi, mais pour toutes ces mamans qui luttent chaque jour pour faire entendre leur voix. Ensemble, continuons à sensibiliser, à éduquer et à promouvoir l'inclusion pour nos enfants à besoins spécifiques.
Dakaractu : Enfin, un message aux femmes, en cette journée du 8 mars au Sénégal ?
Mary Yaayam : À toutes les femmes, soyons audacieuses, soyons inspirantes, le pouvoir du changement est en nous !
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