Soutenabilité économique : Les recommandations su FMI autour du développement du secteur privé, de la gestion de la dette et de la transparence des ressources à travers l’ICPE


La mission du FMI (Fonds monétaire international) et les autorités sénégalaises se sont naturellement accordées sur un ensemble de politiques macro-économiques et des réformes structurelles susceptibles de favoriser l’approbation d’un nouveau programme au titre de l’ICPE (Instrument de coordination des politiques économiques). En effet,  l'approbation de ce programme sera donc soumise à l’examen du conseil d’administration du FMI d’ici mi-décembre 2019.
Pour rappel, l’ICPE est un instrument introduit par le FMI en 2017 pour soutenir les pays qui peuvent bénéficier de son accompagnement en matière de programme mais qui n’ont pas besoin d’un soutien financier de l’institution.
Dès lors, ce sera un programme qui accompagnera le Sénégal dans la phase 2 du plan Sénégal émergent et visera notamment à atteindre une croissance soutenue et inclusive, tirée principalement par le secteur privé, à renforcer aussi la stabilité macro-économique par le maintien de la viabilité des finances publiques et la gestion prudente de la dette sans oublier ce que visent les autorités à travers l’instauration d’une gestion soutenable et transparente des récentes découvertes d’hydrocarbures.
 
Accélérer le développement du secteur privé
La modernisation des infrastructures et le renforcement du capital humain sont l’un des piliers très importants que se soit fixé l’ICPE. C’est une stratégie qui repose donc sur cette modernisation pour favoriser la croissance forte et inclusive, mais aussi, l’amélioration de l’environnement des affaires par la rénovation du cadre juridique et notamment par la réforme du code du travail. L’autre aspect important sur cette stratégie du gouvernement sur le développement du secteur privé est, l’élargissement de l’accès au financement des entreprises privées et en particulier celui des petites et moyennes entreprises. En outre, le gouvernement s’est fixé pour objectif de réduire les disparités économiques et sociales entre zones urbaines, rurales et accroître les opportunités économiques pour les jeunes et les femmes.
 
Le maintien de la viabilité des finances publiques et de la dette
La politique budgétaire visera alors à maintenir la viabilité des finances publiques et la soutenabilité de la dette à moyen terme. C’est donc le deuxième pilier du programme qui se veut de veiller au respect des objectifs communautaires avec un déficit budgétaire de 3% du PIB et un taux de pression fiscale représentant au minimum 20% du PIB qui soient conformes aux objectifs de l’ICPE. Mettre aussi une stratégie de recettes à moyen terme qui aura notamment pour objectif d’élargir l’assiette fiscale et qui permettra d'accroître les ressources  internes qui sont essentielles pour le financement de la seconde phase du PSE.
 
Mettre en place de meilleures pratiques de gestion des hydrocarbures
Ces engagements forts tournant autour de la bonne politique énergétique est visible à plusieurs niveaux. Les montants dans le domaine des hydrocarbures, selon le fonds monétaire international étant gérables, et une vision sur le long terme pour le Sénégal est visible à travers même cette réforme du gouvernement soutenu par l’ICPE. Ce troisième pilier de réformes du gouvernement cible ainsi la mise en place d’une gouvernance soutenable et transparente des ressources issues de l’exploitation des récentes découvertes d’hydrocarbures. Le gouvernement du Sénégal compte cependant mettre en œuvre un cadre de gestion répondant aux meilleures pratiques.
 
A partir des 2020, le Sénégal, comme les autres pays de l’UEMOA va basculer dans ce qu’on appelle le « budget programme » au détriment du « budget moyen ». Le fonds monétaire international pour sa part, a, au niveau du ministère des finances, un conseiller technique qui aide à faire la bascule en budget programme. Il y’a certes beaucoup de questions à régler, il y’a certains pays où la bascule a traîné, mais « il faut juste une meilleure maîtrise des engagements budgétaires », selon l’équipe des services du fonds monétaire international(FMI) dirigée par Madame Corinne Deléchat.
La mission du FMI a rencontré le président  Macky Sall, le ministre des finances, le ministre de l’économie, du plan et de la coopération, le ministre du pétrole et de l’énergie ainsi que le directeur national de BCEAO.
 
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Mardi 24 Septembre 2019




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