Souleymane Ndéné Ndiaye peut-il tenir comme directeur de campagne de Wade ?

DAKARACTU.COM  Souleymane Ndéné Ndiaye est-il en train de subir des affronts qui démontreraient qu’il est devenu inutile ou indésirable dans la machine électorale du PDS, et qu’il serait sur le départ, après de bons et loyaux services ? D’abord, il est devenu complètement aphone ces derniers temps. On ne le voit pas. On ne l’entend pas. Ou alors si peu. Il inaugure les chrysanthèmes. Sagement, même stoïquement, souffrant certainement en silence, attendant l’heure de la disgrâce officielle. Il connaît le processus libéral, le calendrier wadien en guise d’éjection programmée. Wade commence toujours par vous surexposer, il vous comble de louanges, surtout publiquement, avant de vous donner « le baiser de la mort ». Le PDS en campagne est actuellement sans le Premier ministre. Il semble même avoir été écarté de l’organigramme pratique et des plans de combat. Récemment, lors d’un comité directeur du parti libéral, Abdoulaye Wade demanda à ce que son calendrier de campagne lui soit confectionné sans plus tarder. Une idée fut soumise, donnant à Souleymane Ndéné Ndiaye la naturelle mission de le réaliser, vu son titre de directeur de campagne du candidat Wade.  Le président insista en disant qu’il fallait qu’un autre que lui s’en charge. Un ange passa et Diakaria Diaw fut désigné pour dorénavant être l’homme qui devra coordonner les actions politiques et électorales du candidat Wade. Souleymane Ndéné Ndiaye ne contrôle plus non plus les cordons de la bourse. Ceux-ci sont tirés par Pape Diop, qui a tenu à régler tous les aspects financiers du congrès d’investiture du candidat Wade à la future élection présidentielle. Les gros moyens sont eux mobilisés par Karim Wade qui garde une main ferme sur le guidon de ce dispositif électoral. Même le volet de la communication et des rapports avec la presse lui échappe, remis entre les mains ou plutôt les mots guerriers de Serigne Mbacké Ndiaye, qui comble à lui tout seul le déficit d’exposition du Premier ministre. A quoi sert donc Souleymane Ndéné Ndiaye ? Comme la troisième roue d’un carrosse, il ne sert pas à grand-chose, puisque c’est la quatrième qui est déterminante. Mais cette presque disgrâce montre à l’envi qu’il est difficile d’être en même temps directeur de campagne d’un candidat comme Wade et Premier ministre du même Wade. Que va-t-il faire ? Jouer des coudes pour exister ? Ou faire tapisserie dans un décor où ce sont les plus virulents qui ont envie de se faire voir par le chef ? Va-t-il s’effacer ou se rebeller ? Le ceddo qu’il a coutume de dépeindre en lui a quelques jours encore pour peaufiner une stratégie de sortie ou de combat.