Souleymane Ndéné Ndiaye fait du lobbying pour sauver son oncle du limogeage.

DAKARACTU.COM  Les bonnes manières des militants libéraux continuent d’empoisonner la vie politique de ce pays. Le dernier épisode de ces pugilats qui rythment notre quotidien est en train de trouver son épilogue dans les coursives du palais de la République. Il s’agit de sauver de la disgrâce le sieur Samba Ndiaye, directeur général de la SIRN, société de rénovation navale, qui est en instance de débarquement proposé par le chef de l’Etat en conseil des ministres de jeudi dernier. La cause de ce limogeage programmé est le tohu-bohu organisé par Samba Ndiaye à la dernière réunion et au dernier point de presse tenu par la   Fédération nationale des cadres libéraux (FNCL), qui devait entériner la fusion de tous les mouvements satellites du PDS qui se réclamaient du statut de regroupement de cadres du parti. La FNCL, dirigée par Serigne Mboup, PCA de l’ARTP, devait, à la suite d’une médiation, entériner le cooptage de Samba Ndiaye au poste de porte-parole, lui qui dirigeait la structure « CléSopi ».
Mais, au moment de cette réunion tenue au Terrou-bi, le patron de la SIRN a fortement perturbé les travaux, venu renforcé par une cohorte de nervis qui ont pourri la conférence de presse, donnant une image peu reluisante des intellectuels du PDS. Après cette querelle de charretiers, le bruit s’en vint aux oreilles du secrétaire national du PDS, Abdoulaye Wade, qui convoqua les deux parties. Samba Ndiaye vint se plaindre de l’ostracisme dont il se dit être la victime de la part de Serigne Mboup, alors qu’il avait accepté de fondre son mouvement dans la FNCL. Serigne Mboup semble avoir été plus convaincant dans son déballage au président puisque ce dernier a pris la décision de virer Samba Ndiaye de son poste de directeur de la SIRN, au motif qu’il a donné une sale image du parti.
C’est ici que le Premier ministre rentre en piste. Il est le neveu de Samba Ndiaye, lequel est aussi maire de Ndoffane. Il a attrait au palais son oncle ce vendredi, selon des sources proches du palais, pour qu’il présente ses excuses au chef du parti libéral, afin de ne pas perdre sa sinécure, pour laquelle le chef de l’Etat a déjà demandé de lui trouver un remplaçant. Souleymane Ndéné Ndiaye fait des pieds et des mains pour que son oncle ne soit pas limogé. A force de confondre la République et les couloirs de la maison du parti libéral, on en arrive forcément à ces excès.