Sonko rebiffé : « La révolution est enclenchée, et personne ne pourra l’arrêter… Macky Sall n’est pas légitime pour nous diriger… »


Visiblement avec le plein de confiance après sa sortie d'audition chez le doyen des juges, le député Ousmane Sonko a chargé frontalement le Chef de l’État Macky Sall, lui exposant même un certain nombre d’exigences. Dans un discours à la fois provocateur et légaliste, il a donné foi au peuple en indiquant que la souveraineté leur appartenait. « Ils ont l’habitude de dire que force restera à la loi, mais la loi appartient au peuple », a-t-il affirmé.
Sonko qui a eu une pensée pour ceux qui ont vu leurs biens détruits, et aussi les martyrs de ces quelques jours de manifestations, a accusé Macky Sall de haute trahison. « Il est seul dans son palais, si ce n’était les militaires et gendarmes, ses affaires seraient éparpillées partout. Il n’y a pas un Président qui doit gouverner par la haine »
« Macky Sall est le seul responsable de ce qui est arrivé dans ce pays. Macky Sall n’a pas la légitimité pour diriger le Sénégal », a-t-il accusé. Si on était dans certaines situations il aurait dû être débarqué aujourd’hui dira-t-il. « Mais soyons attentifs, que personne n’aille au Palais pour le déloger, cela peut entraîner la chute du régime. S’il démissionne, qu’on applaudisse et que l’on se prépare pour des élections anticipées, le cas échéant que l’on l’accompagne jusqu’à la fin de son mandat », a-t-il cependant calmé.
Pour Sonko enfin, la révolution est enclenchée, et personne ne pourra l’arrêter. En 2024 nous allons l’achever. « « Mais ne tombons pas dans le piège, et que l’armée ne s’empare pas de la révolution. Encadrons-la et travaillons avec stratégie », conseillera-t-il avant de faire savoir qu’il sera exigé de la part de l’opposition au pouvoir un « agenda à partir d’aujourd’hui ».
Lundi 8 Mars 2021




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