Son départ de la Primature de plus en plus annoncé : Short-list de potentiels successeurs de Abdoul M'baye

DAKARACTU.COM - Ce sont nos très réseautés confrères de la "Lettre du Continent" qui vendent la mèche : l'ouverture imminente du procès d’Hissène Habré vient de relancer les supputations sur un probable départ du premier ministre sénégalais, Abdoul M'baye.
Se voulant explicites, nos confrères renchérissent: "Suspecté d’être impliqué dans la gestion des fonds emportés par l’ex président tchadien lors de sa fuite au Sénégal en 1990, le premier ministre, qui dirigeait à cette époque la Compagnie bancaire de l’Afrique occidentale (LC nº645), a une nouvelle fois rejeté ces accusations en décembre, lors du vote d’une motion de censure déposée à l’Assemblée nationale par l'opposition. Mais Abdoul Mbaye pourrait devoir s’expliquer devant le tribunal spécial chargé de juger Habré, et dont les travaux doivent démarrer le 8 février à Dakar pour un début de procès espéré fin mars".
Des candidats à sa succession seraient déjà dans les starting-blocks...

Quid des successeurs?
Plusieurs noms circulent comme potentiels successeurs, selon la "Lettre du Continent" parcouru par Dakar Actu. En tête de liste figure l’ex-premier ministre d’Abdou Diouf, Mamadou Lamine Loum, connu pour sa rigueur. Selon nos confrères, sa "candidature" est poussée par le premier secrétaire du Parti socialiste sénégalais (PSS), Ousmane Tanor Dieng, allié politique de Macky Sall. Selon nos informations, Mamadou Lamine Loum souhaiterait la primature avec une haute main sur l’économie et les finances.
Parmi les autres personnalités pressenties, figure le ministre de l’économie et des finances, Amadou Kane. Ce dernier, ex-monsieur Afrique de BNP Paribas, est poussé par un puissant lobby peulh conduit par son beau-père Amadou Mactar M'bow, ancien DG de l’Unesco. Les résultats économiques mitigés du Sénégal plaident toutefois contre cette nomination, selon les détracteurs de Kane.
La short-list comprend également le conseiller spécial de Macky Sall, Jacques Diouf, ex-DG de la FAO. L’un de ses "parrains" n’est autre que l’influent Diagna N'diaye, du groupe Mimran.
C'est en substance ce qui nous revient de la "Lettre du Continent", qui soutient encore: l’unique femme de la liste, la ministre de la justice Aminata Touré, dite "Mimi", dirige l’opération anticorruption à l’encontre de personnalités présumées responsables d’enrichissement illicite sous le régime d’Abdoulaye Wade.
Complètent ce tableau, le ministre des affaires étrangères limogé en octobre dernier, Alioune Badara Cissé, ainsi qu’Assane Diagne, ancien ministre de Wade, dont la candidature est pilotée par la première dame Marième Faye-Sall assistée de son frère Mansour Faye...