Serigne Bakhér Bousso sur la violence et les escapades verbales : « Que nul n’apostrophe les chefs religieux, car ils ne se sont jamais tus »


Le fait qu’à travers les médias et les réseaux sociaux des Sénégalais apostrophent les chefs religieux, exigeant d’eux qu’ils prennent la parole pour stopper cette vague de violence et les escalades verbales n’agrée pas Serigne Bakhér Bousso. Le chef religieux estime, tout au contraire, que ces derniers ne se sont jamais tus et que le mal est à chercher chez les hommes politiques qui manquent de morale politique décente.
« Tout homme politique qui amène un projet politique contraire au legs des chefs religieux verra ce projet rejeté. Le seul projet qui passera c’est celui qui fera la promotion de la paix. Et comment peut-on avoir la paix dans un pays où les chefs religieux sont insultés du matin au soir. Il faut interroger l’histoire. Les chefs religieux n’ont jamais manqué à leurs obligations et n’ont jamais fui leurs responsabilités. Leurs paroles transcendent les époques et les événements. Et ils ont appelé les populations à vivre en paix. Aujourd’hui, nous entendons des jeunes Sénégalais et même des leaders politiques attaquer les chefs religieux. Voilà un comportement qui prend des proportions démesurées ».
Serigne Bakhér Bousso d’inviter ces leaders politiques à modérer leur langage au risque de heurter des croyances et des consciences. « Nous regrettons les propos de Barthélémy Dias qui sous-tend que le fait de parcourir le Coran ne peut résoudre les difficultés auxquelles est confronté notre pays. Nous exigeons des excuses publiques, par respect à l’Islam et par égard à ceux qui le soutiennent et qui sont en majorité des musulmans. Je rappelle que l’Église est sortie lorsque l'Imam Lamine Sall a tenu des propos qu’ils ont jugés désobligeants. Aujourd’hui, c’est nous qui sommes offensés. »
Le chef religieux de s’en prendre aussi à Assane Diouf et à l’association « Samm Jiko - Yi ». « Je mets en garde, par la même occasion, cette association. Nous avons compris qu’ils ont déclaré la guerre aux khalifes de ce pays. Nous leur faisons savoir que nous savons d’où viennent leurs financements. Leur combat est sans objet. Le Sénégal et la Lybie sont les rares pays Africains à avoir refusé de signer pour la légalisation de l’homosexualité. Nous sentons que c’est Touba et Tivavouane qui dérangent ».
Lundi 27 Juin 2022




Dans la même rubrique :