Scènes de violence au Sénégal : La RADDHO s'indigne de la situation et exige la libération des personnes interpellées.


Scènes de violence au Sénégal : La RADDHO s'indigne de la situation et exige la libération des personnes interpellées.
La Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l'Homme (RADDHO) dit plus que jamais préoccupée par la situation que traverse le pays, notamment la dégradation du climat politique et social. 

"La RADDHO est particulièrement préoccupée par la dégradation continue du climat politique et social marquée par la violence gratuite, la destruction de biens et de propriété appartenant à des particuliers ou des étrangers et les arrestations massives notées au Sénégal depuis plusieurs jours. Cette situation fragilise nos institutions et hypothèque les acquis démocratiques arrachés de haute lutte", a souligné Sadikh Niass, le secrétaire général dans un communiqué rendu public. 

Pour la RADDHO, l'arrestation du leader du PASTEF est arbitraire et sans fondement. Sadikh Niass et compagnie trouvent également inadmissible la répression des manifestants, mais aussi l'implication des nervis. 

"L'arrestation hier de Ousmane SONKO leader du PASTEF pour trouble à l'ordre public et participation à un rassemblement non autorisé, alors qu'il était sur le chemin du tribunal pour répondre à la convocation du juge du 8ème cabinet est sans fondement et arbitraire. La RADDHO s'indigne de la récurrence des arrestations nombreuses et ciblées qui s'assimilent parfois à des arrestations préventives en l'absence de charges sérieuses et contraires aux exigences de l'État de droit.
L'implication de nervis armés de gourdins collaborant avec les forces de l'ordre dans la répression des manifestations est inadmissible, de même que les attaques, à coup de lacrymogène, perpétrées sur des journalistes sur ordre du préfet de Dakar.

Elle regrette fortement que cette situation se passe dans un contexte difficile où les citoyens font face à la Covid 19, ce qui risque de compromettre tous les efforts déployés pour arrêter la progression de la pandémie", s'est désolé Sadikh Niass. 

Face à ce qu'elle considère comme atteintes graves contre les droits fondamentaux, la RADDHO condamne fortement une remise en cause des droits et libertés notés depuis quelques temps.

"La RADDHO dénonce les menaces et les attaques perpétrées contre les journalistes et les organes de presse.

La RADDHO rappelle aux autorités que la situation sanitaire actuelle n'est guère favorable à des arrestations et des détentions massives de personnes dans les lieux de privation de liberté et exige la libération immédiate d'Ousmane SONKO et de toutes les personnes arrêtées sans charges évidentes. Par ailleurs, la RADDHO invite les acteurs politiques, particulièrement le Président de la République à apaiser le climat de tension et de violence qui inscrit notre pays dans des lendemains incertains", réclame le Secrétaire général Sadikh Niass.
Jeudi 4 Mars 2021




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