Dans un rebondissement inattendu de l’affaire Softcare, l’équipe des pharmaciens inspecteurs de l’Agence sénégalaise de Réglementation pharmaceutique (ARP) a publié un communiqué contestant la version officielle des faits diffusée par leur propre agence.
Les pharmaciens inspecteurs prennent leurs distances avec ce communiqué n° MSHP/ARP/DG/CELCOM du 16 décembre 2025, affirmant qu’il « ne reflète pas la réalité des faits » constatés lors de l’inspection de suivi de l’usine de production de Softcare SN Company Limited.
« Ce communiqué montrant les images des inspecteurs et des gendarmes n’engage et ne lie pas les inspecteurs », précisent-ils, estimant que leur image de gardiens de la réglementation est ternie par ce document.
Des matières premières périmées toujours présentes
Selon les inspecteurs, leur rapport technique confirme « sans ambages les non-conformités notées lors de l’inspection précédente », notamment la présence de matières premières périmées dans le processus de fabrication des couches et serviettes hygiéniques. L’inspection du 16 décembre, menée par le Directeur de l’inspection pharmaceutique, de la surveillance du marché et des vigilances (DISV) en collaboration avec la Gendarmerie Nationale, a abouti, selon le communiqué, « à des conclusions qui contredisent le communiqué de la cellule de communication. »
Dans leur communiqué, les inspecteurs confirment que « le maintien du retrait des produits sur le marché reste en vigueur jusqu’à la mise en conformité de l’usine ». Une mesure, estiment-ils, qui vise à protéger la santé des populations sénégalaises.