Santé : L’Iressef accueille une série de formations sur la biologie moléculaire.


L’Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de formation (IRESSEF) a donné lieu au lancement, ce mercredi 23 juin, d'une série de trois formations sur le transport des échantillons, la décentralisation des laboratoires et sur les techniques de dépistage du paludisme.

La tenue de ces sessions de formation est perçue comme la matérialisation du dynamisme dont l’Institut a fait montre ces dernières années en accompagnant les autorités sénégalaises dans leur politique sanitaire.

S’agissant de la formation sur la décentralisation des laboratoires dans trois régions, Tambacounda, Saint-Louis et Ziguinchor, le professeur Mboup rappelle qu’elle se focalise sur la disponibilité de laboratoires de biologie moléculaire. « La biologie moléculaire, c’est toutes les techniques qui étudient les acides nucléiques, c'est-à-dire l’ARN et l’ADN. C’est devenu incontournable et permet de faire des progrès énormes dans toute la biologie », expose le scientifique.

Pour sa part, le professeur Amadou Moctar Dièye, directeur des laboratoires rappelle que depuis juillet 2020, il y a eu une décentralisation des laboratoires, avec des appareils appelés GeneXpert. « Mais nous nous étions rendus compte que les capacités de  GeneXpert  étaient limitées. On ne pouvait pas faire deux cents ou trois cents tests en une journée à Richard Toll, à Matam ou à Kédougou », contextualise le professeur Dièye. Il était dès lors important de disposer de « plateaux de biologie moléculaire ouverts capables de faire cent, deux cents tests, voire six cents tests par jour dans les principales régions du Sénégal. Ainsi, un projet a été monté avec le fonds mondial en juillet 2020 et ce projet prévoit l’implantation d’unités de biologie moléculaire à Saint-Louis, à Tambacounda, et à Ziguinchor pour avoir une grande capacité en dehors de Dakar », explique le directeur des laboratoires.

Formateur pour la session dédiée au transport des échantillons, le Pr Makhtar Camara a précisé que cette formation n’est pas seulement destinée aux biologistes. « C’est destiné à l’ensemble du personnel de santé qui manipule des échantillons d’origine humaine pour la plupart, mais également au personnel de la santé animale ou de l’environnement », souligne le Professeur Camara. Selon lui, il est important que les personnes qui manipulent des échantillons d’origine biologique soient conscientes de ce qu’elles transportent. Mais pour prendre conscience de cela, il faut passer par une formation par rapport à la collecte, à la manipulation, à l’emballage et au transport. 

La troisième session de formation est axée sur les nouvelles techniques de diagnostic et de génotypage du parasite du paludisme. Ce, aux fins de venir à bout de cette maladie qui continue de faire des victimes dans le monde, mais particulièrement en Afrique. 
Mercredi 23 Juin 2021




Dans la même rubrique :