Sanctions imposées au Mali : L'UAC demande à la CEDEAO et à l'UEMOA de rouvrir les frontières des États membres et à lever le gel des avoirs.


À l’issue des sommets extraordinaires tenus le 9 janvier dernier à ACCRA (GHANA), l'Union Africaine des Consommateurs (UAC) dont l’Institut Panafricain pour la Citoyenneté, les Consommateurs et le Développement (CICODEV Afrique) est membre fondateur, a exprimé toute sa préoccupation dans un communiqué parvenu à Dakaractu par rapport aux sanctions économiques prises par la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et l'Union Economique et Monétaire ouest-Africaine (UEMOA) contre le Mali.

Les conséquences de la décision de fermeture des frontières et du gel des avoirs doublées des effets conjugués de la pandémie de la Covid-19 pèseront plus négativement sur le pouvoir d'achat et la qualité de vie des consommateurs maliens et de ceux de la sous-région que sur les autorités maliennes visées comme première cible.

Selon les estimations de l'UAC qui est attachée à l'intégration sous régionale et régionale, ces mesures sont en contradiction avec l'esprit de vivre en commun et de libre circulation des personnes et des biens qui fondent ces deux institutions sous régionales.

« Avec l'interdépendance des économies et des populations de la sous-région, nos organisations membres nous rapportent que les consommateurs de la sous-région voire au-delà s'inquiètent déjà sur les risques de l'envol des prix des produits de première nécessité au Sénégal, en Côte d'Ivoire, au Burkina Faso, au Bénin, au Togo, au Niger... », soutient l'UAC.

Dans le communiqué l'UAC n'a pas manqué d'ajouter que « déjà, plusieurs milliers de citoyens de la sous-région se retrouvent bloqués au Mali ou dans le reste des pays de la région à cause de cette situation évitable si seulement une attention particulière avait été accordée au préalable aux citoyens de la sous-région africaine ».

En conséquence, l'UAC demande à la CEDEAO et à l'UEMOA de rouvrir les frontières de ses États membres et à lever le gel des avoirs du Mali. À défaut, cette situation si elle perdure risquerait de compliquer le processus d'intégration économique de la sous-région Ouest africaine.

Aussi, l'UAC lance-t-elle un appel à la CEDEAO, à l'UEMOA et aux autorités maliennes de poursuivre et de privilégier le dialogue dans un climat apaisé, pour parvenir à la normalisation de la situation politique et sécuritaire du Mali.

Enfin, l'UAC exprime sa solidarité aux consommateurs du Mali et de la sous région Ouest africaine.  
Mardi 18 Janvier 2022




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