Sachets plastiques : Les acteurs demandent qu’un « délai raisonnable d'écoulement leur soit accordé »


Avec pas moins de 30 tonnes de sachets plastiques saisies par les autorités du ministère de l’environnement et du développement durable (MEDD) dans divers magasins et grandes surfaces à Dakar, la loi sur le sachet plastique est dans sa phase d’application. Une situation qu’avait dénoncée des acteurs de la filière arguant avoir reçu l’autorisation du ministère de procéder au dédouanement des stocks de sachets plastiques. Ce que ce dernier avait catégoriquement réfuté dans une émission télévisée. Alors que des milliers de tonnes de sachets plastiques sont stockés dans tout Dakar, l’Association nationale des commerçants et transporteurs du Sénégal (ANTCS) a demandé au ministre Abdou Karim Sall qu’ « délai raisonnable d'écoulement leur soit accordé ». « Les acteurs de la filière plastique sont des citoyens modèles qui créent des richesses, emploient des jeunes qui auraient pu emprunter la voie de la déviance. Ils ont une claire conscience des enjeux du retrait des sachets plastiques. Ce n'est pas tant l'application de la loi qu'ils condamnent que la manière policière prise pour son application. Les acteurs ne demandent ni plus ni moins qu'un délai raisonnable d'écoulement leur soit accordé pour rentrer dans leurs fonds investis. Ils se disent prêts à accompagner le processus de retrait des sachets plastiques d'un certain micronage en proposant une alternative viable qui épouse les contours environnementaux de la question »,a déclaré l’ANCTS dans une note signée de leur Président Daouda Tine. Selon la même source les commerçants qui avaient acheté des sachets plastiques, en connaissent les conséquences désastreuses. Certains d'entre eux commencent à payer un lourd tribut de cette situation. Ils sont entre le marteau des charges familiales vitales et indispensables et l'enclume de la traque des banques auprès desquelles ils ont contracté des prêts. 80% du capital des acteurs du secteur informel proviennent des banques. Des milliers d'emplois créés par la filière sont menacés avec des répercussions sociales dont les victimes se seraient bien passées, surtout en cette de crise où tout est au ralenti pour ne pas dire bloqué.
Mercredi 27 Mai 2020
Dakar actu




Dans la même rubrique :