Sa maison vendue par la Cbao, Safiétou Ndiaye tente de s’immoler devant la Raddho.


DAKARACTU.COM - Les personnes qui sont devant la Raddho et le siège actuel de l’Aprosi ont eu le bon réflexe : empêcher la dame Safiétou Ndiaye de s’asperger d’essence pour mettre le feu à son être. Bousculée et renversée par ces dernières, elle a eu la vie sauve et depuis a retrouvé ses esprits. Dakaractu l’ a retrouvée à l’intérieur de la Raddho, encore émue et bouleversée et a recueilli son histoire, dont le triste épilogue l’a conduite à vouloir mettre fin à ses jours. Safiétou Ndiaye vivait aux Etats-Unis, où pendant 25 ans elle travaillé et fait des économies qui lui ont permis d’acheter un terrain à Hann Maristes 2 à Scat Urbam, sur lequel elle édifie un immeuble R+3. Voulant finir ses travaux d’embellissement de son édifice, elle contracter un prêt à la Cbao d’un montant de 14 millions et 700.000frs, à rembourser sur une période de 36 mois. Remboursements dont elle s’acquitte au gré de ses rentrées d’argent, jusqu’au jour où la banque lui fait savoir qu’en fait, elle s’était trompée et que le temps de remboursement n’était en fait pas de 36, mais de 12 mois. Stupeur chez la dame qui même en ce cas d’espèces nouveau et assez déstabilisateur demande tout de même un moratoire. La villa est alors évalué en 2008, au moment du prêt à 103 millions par un expert immobilier reconnu sur la place de Dakar. En 2009, Safiétou Ndiaye apprend en l’absence de toute procédure conciliatrice que son immeuble a été vendu à un certain Abdou Guèye, directeur d’Agrofitex, pour la modique somme de 25 millions de nos francs. Ce, à son insu, et pour une some modique en rapport aux 103 millions que coûte réellement cette demeure. Elle s’en ouvre à la Raddho il y a un an, et s’adjoint l’aide de Me El Hadj Diouf auquel elle remet la somme d’un million pour défendre ses intérêts. Sans aucune suite favorable, elle s’en ouvre alors aux nouvelles autorités, notamment Mimi Touré, ministre de la Justice, à laquelle la Raddho envoie une correspondance le 27 septembre dernier, il n’y a donc guère longtemps. Ce que Safiétou Ndiaye demande aujourd’hui, c’est juste d’avoir la paix et que les économies réalisées à partir d’un dur labeur ne soient pas vaines et anéanties du fait d’une administration bancaire plutôt désinvolte en l’occurrence. Que peut-elle faire juridiquement parlant ? Pas grand-chose, hormis compter sur la mansuétude de l’acheteur qui accepterait de se faire rembourser ou alors sur la reconnaissance d’une faute de la Cbao qui ne peut unilatéralement passer ainsi, de l’exigence de mensualités de 36 mois à 12 mois, sans que cela ne prête à conséquences. Safiétou Ndiaye est désespérée et demande de l’aide pour que sa sueur ne soit pas vaine.

Mardi 9 Octobre 2012