SÉNÉGAL : Le FRN fait le bilan et tire sur le régime de Macky Sall


Les leaders du FRN se disent déterminés à poursuivre le combat pour l’organisation de la présidentielle par une personne neutre autre que le ministre de l’intérieur, la distribution des cartes d’identité et la restauration des libertés individuelles et collectives.
Mais aussi, lutter pour les candidatures de Karim Wade et Khalifa Sall à la présidentielle de 2019 quoi qu’il leur en coûte.
Le FRN ne compte pas baisser les bras. tant que les candidatures de Khalifa Sall et de Karim Wade ne seront pas validées, l’organisation des élections par une personnalité neutre, la distribution effective des cartes d’identité rendues possibles, le combat pour la légalité devant la loi, se poursuit.
Les leaders de l’opposition présents au point de presse organisé au siège de Bokk Gis Gis après le sit-in avorté devant les grilles du ministère de l’intérieur l’ont annoncé hier.
Et les interpellations d’Oumar Sarr, Mamadou Diop ‘’Decroix’’, Déthié Fall, Awa Niang, Thierno Bocoum, Thierno Alassane Sall, Issa Kanouté et des dizaines d’élèves et étudiants de l’opposition ne sont que de l’huile versée dans le feu.
Ils n'en sont que plus déterminés, selon Habib Sy, le porte-parole du jour.
« Devant cette situation, le FRN exige leur libération et sans condition. Et entend poursuivre le combat pour les candidatures de Khalifa et Karim, l’accès au fichier électoral et la distribution des cartes d’électeurs. Mais aussi, l’organisation des élections par une personnalité neutre autre que le ministre de l’intérieur, Aly Ngouille Ndiaye », a dit l’ancien ministre sous Wade.
D’après le leader de Espoir et Modernité/Yaakaar U Rewmi, cette situation ne peut plus perdurer. Qualifiant Macky Sall de sanguinaire, il demande à la CEDEAO de prendre toutes ces responsabilités. « Macky Sall est pire que Yaya Jammeh. La CEDEAO doit se méfier de lui. Il n’inspire pas confiance », a-t-il ajouté, estimant que ce que le régime impose aux leaders de l’opposition, est indigne d’un Etat de droit où les citoyens libres et égaux peuvent exprimer leur liberté de presse par la marche, les écrits et tout autre moyens de communication prévus à l’article 248 du droit à la presse.

Habib Sy : «la Cedeao doit se méfier de Macky Sall, il est pire que Jammeh»

sur la révocation de Khalifa Sall de la tête de la mairie de la ville de Dakar, Habib Sy n’y va pas par quatre chemins. Macky Sall veut tout simplement en finir avec lui. Et l'empêcher comme il est en train de le faire contre Karim, de se présenter à la présidentielle de 2019.
« C’est un criminel capable de poignarder son adversaire politique dans le dos », a insisté le porte-parole du jour. pour lui, il est inhumain de retirer d’un prisonnier condamné à 5 ans de prison, le peu qui lui reste dehors. « Après la mise à l’écart de Karim et la condamnation de Khalifa Sall, on s’attendait à tout sauf à la révocation du maire de Dakar », a signifié avec amertume, l’ancien ministre. Mieux, dira-t-il pour conclure : « ce mardi restera inoubliable dans la vie politique au Sénégal. Macky Sall avait dit que l’opposition ne peut mettre les pieds à la place de l’indépendance pour marcher devant le ministère de l’intérieur. Nous avons dépassé ce niveau et sommes arrivés au marché Sandaga plus proche de la place Washington ».
A sa suite, Mamadou Bamba Ndiaye de Mps s’est félicité de la réussite de la manifestation avec la participation des militants et sympathisants de l’opposition qui ont fait le déplacement non sans fustiger la « répression aveugle dont ont été victimes des leaders de l’opposition interpellés ».
Mercredi 5 Septembre 2018




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