Le retard dans la publication du rapport d'exécution budgétaire du premier trimestre 2025 au Sénégal suscite l'inquiétude de la société civile, qui rappelle l'impératif de transparence et de bonne gouvernance. Ces rapports techniques sont non seulement destinés à l'Assemblée nationale, mais aussi au grand public via les plateformes du ministère des Finances.
Comme l'explique Maleine Madou Niang de l'ONG IBP, « une information non disponible à temps n’est pas utile. Pour que le contrôle se fasse, il faut que l’information disponible soit relayée au moment où elle fait sens. » La publication trimestrielle du budget permet de suivre l'utilisation des ressources, leur destination, leur évolution et le niveau d'engagement des dépenses.
Niang insiste sur la nécessité pour les pouvoirs publics d'être attentifs à ces facteurs : « Les rapports doivent être publiés à temps, car c’est une exigence de transparence à laquelle il ne faut pas manquer. » Il mentionne notamment les rapports sur les dépenses fiscales, qui détaillent les exonérations consenties par l'État et devraient être annexés à la loi de finances pour éclairer les députés sur les pertes de recettes.
Le premier trimestre d'exécution budgétaire se termine en mars, et le rapport trimestriel aurait dû être disponible dans les 45 jours qui suivent. Or, il n'a toujours pas été publié sur le site du ministère des Finances, alors même que le code de transparence exige une disponibilité rapide et publique de l'information pour favoriser le dialogue sur les finances publiques. Ce manquement, selon les voix de la société civile, pourrait marquer un recul en matière de transparence, inacceptable dans un contexte où la « bonne gouvernance » est le maître-mot.
L'économie sénégalaise au cœur des préoccupations
Gilles Yabi, fondateur et directeur exécutif du think tank citoyen WATHI, qui encourage le débat public sur les questions d’intérêt national, estime qu'il est essentiel de se pencher sur l'état de l'économie sénégalaise après plus d'un an de gestion. Lors d'une table ronde initiée à Dakar par WATHI, l'objectif était d'interroger le secteur du BTP, actuellement en difficulté, ainsi que les entrepreneurs et les économistes, afin de dresser un état des lieux de la gouvernance actuelle.
« Dans un contexte économique difficile, il fallait mettre à la disposition des Sénégalais un espace d’échanges pour réunir les recommandations afin de permettre aux autorités de prendre conscience des facteurs qui bloquent aujourd’hui l’économie sénégalaise », a estimé M. Yabi.
Par ailleurs, dans le cadre des réformes, notamment fiscales, les autorités sont invitées à faire preuve de plus de confiance dans la capacité de l'État à faire bon usage des ressources publiques. Il est également crucial de soutenir les startups et les entreprises créées par les jeunes, en s'assurant que les instruments d'accompagnement éliminent les obstacles à leur survie et à leur développement.
En conclusion de son intervention sur la publication des rapports d’exécution budgétaire, Gilles Yabi a réaffirmé qu'il est essentiel de mettre en place des mécanismes permettant de corriger les failles dans la gestion des finances des pays africains comme le Sénégal.
Comme l'explique Maleine Madou Niang de l'ONG IBP, « une information non disponible à temps n’est pas utile. Pour que le contrôle se fasse, il faut que l’information disponible soit relayée au moment où elle fait sens. » La publication trimestrielle du budget permet de suivre l'utilisation des ressources, leur destination, leur évolution et le niveau d'engagement des dépenses.
Niang insiste sur la nécessité pour les pouvoirs publics d'être attentifs à ces facteurs : « Les rapports doivent être publiés à temps, car c’est une exigence de transparence à laquelle il ne faut pas manquer. » Il mentionne notamment les rapports sur les dépenses fiscales, qui détaillent les exonérations consenties par l'État et devraient être annexés à la loi de finances pour éclairer les députés sur les pertes de recettes.
Le premier trimestre d'exécution budgétaire se termine en mars, et le rapport trimestriel aurait dû être disponible dans les 45 jours qui suivent. Or, il n'a toujours pas été publié sur le site du ministère des Finances, alors même que le code de transparence exige une disponibilité rapide et publique de l'information pour favoriser le dialogue sur les finances publiques. Ce manquement, selon les voix de la société civile, pourrait marquer un recul en matière de transparence, inacceptable dans un contexte où la « bonne gouvernance » est le maître-mot.
L'économie sénégalaise au cœur des préoccupations
Gilles Yabi, fondateur et directeur exécutif du think tank citoyen WATHI, qui encourage le débat public sur les questions d’intérêt national, estime qu'il est essentiel de se pencher sur l'état de l'économie sénégalaise après plus d'un an de gestion. Lors d'une table ronde initiée à Dakar par WATHI, l'objectif était d'interroger le secteur du BTP, actuellement en difficulté, ainsi que les entrepreneurs et les économistes, afin de dresser un état des lieux de la gouvernance actuelle.
« Dans un contexte économique difficile, il fallait mettre à la disposition des Sénégalais un espace d’échanges pour réunir les recommandations afin de permettre aux autorités de prendre conscience des facteurs qui bloquent aujourd’hui l’économie sénégalaise », a estimé M. Yabi.
Par ailleurs, dans le cadre des réformes, notamment fiscales, les autorités sont invitées à faire preuve de plus de confiance dans la capacité de l'État à faire bon usage des ressources publiques. Il est également crucial de soutenir les startups et les entreprises créées par les jeunes, en s'assurant que les instruments d'accompagnement éliminent les obstacles à leur survie et à leur développement.
En conclusion de son intervention sur la publication des rapports d’exécution budgétaire, Gilles Yabi a réaffirmé qu'il est essentiel de mettre en place des mécanismes permettant de corriger les failles dans la gestion des finances des pays africains comme le Sénégal.