Reportage : Étudiant-laveur de voitures, Mame Kor Sène a la passion du bricolage


Certains étudiants passent leurs loisirs à taquiner le ballon ou autre hobby. "Moi, je suis étudiant-laveur de voitures et j'ai la passion du bricolage. Cela a commencé dès mon enfance". Ainsi se définit Mame Kor Sène, 26 ans. Nous sommes allés à la rencontre d'un bricoleur, par ailleurs, étudiant en 2e année à la Faculté des lettres et sciences humaines de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad)...

Ce qu'il aime le plus, c'est l'aspect "intellectuel, les heures passées à bricoler et à nettoyer des voitures d'autrui". Le bricolage, un savoir-faire qui se transmet de père villageois en fils chez les Sène, dans la région de Fatick. Mame Kor ne pouvait y échapper, pour son plus grand plaisir.

Le déclic s'est vraiment produit en classe de terminale, à Mbour. Il participait à des cours pratiques. L'énergie électrique et mécanique l'a attiré. Il trouvait le principe énigmatique. De fait, il a choisi la "voie du bricolage" en attendant la fin des études.

Dernièrement, il a réparé une porte de voiture accidentée, même fabriqué une  moto T-Max en miniature pour son neveu. Avec quelques matières en caoutchouc et du fil de fer barbelé, il a aussi créé une "voiture 4X4" pour les besoins d'un ami et son fils. 

Au parking du Sea Plaza, il s'est également exercé à ressouder un pot d'échappement qui était percé. Véritablement, rien ne semble résister à Mame Kor Sène, l'étudiant aux doigts d'or. Un véritable phénomène qui n'a pas fini d'étonner ses amis et proches.

Depuis plusieurs années déjà les taximen du parking du Sea Plaza ont pu constater l'engouement de la clientèle envers l'étudiant. Pour ce jeune venu à Dakar à la faveur de l’exode rural, être laveur de voitures est devenu plus qu'un job de week-end, sans être juteux et lucratif à souhait. Et serait pour lui, la porte d’entrée à une nouvelle vie...
Mardi 15 Mai 2018




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