Renouvellement de l'Accord de Cotonou : Le Sénégal entame les discussions


L’atelier national sur le post-Cotonou et l’avenir des relations entre l’Union Européenne et les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique après 2020, s'est ouvert ce mercredi 18 à Dakar et se poursuivra jusqu'au 19 septembre. Cet atelier de deux jours permettra aux organisations de la société civile,  les partenaires au développement et l'Union européenne (EU) de se pencher sur la question du renouvellement de l'Accord de Cotonou de 2000 et de synthétiser leurs propositions à soumettre à l'appréciation de l'État du Sénégal dans le cadre du prochain Accord en cours de négociation.
 
 

 
Présidant la cérémonie d’ouverture de cet atelier, Aminata Touré, représentante du Conseil économique social et environnemental (Cese) a rappelé l’importance de cette rencontre qui entre dans le cadre d’une coopération multilatérale. Selon elle, «tous les accords qui devront être repris devront également s'inscrire dans une dynamique de renforcement de la zone africaine. Et tenir en compte dans les accords nos objectifs respectifs  de développement économique. Le Sénégal est dans une courbe de croissance économique ascendante, l’accord devrait pouvoir garantir le maintien d’une croissance constante avec la prise en compte essentielle des intérêts de nos entreprises, de favoriser également l’emploi de notre jeunesse. C’est sous ses angles là que nous devrons percer le fameux principe Win-Win».
 
 
Elle a aussi plaidé pour un équilibre dans la migration et la libre circulation des personnes et des biens. «Un accord doit être un accord. Il doit concerner aussi bien la circulation des capitaux que celle des personnes. Ce sont des questions qu’il faut également poser courageusement et les faire avancer pour que le principe du gagnant-gagnant ait un sens. Le nouvel accord devra prendre en compte la promotion des droits humains et l’égalité des chances et les soupeser de manière équitable», soutient Mme Touré.
 
Cécile Tassin-Pelzer, Chef Coopération de l’Union Européenne a, lors de sa prise de parole, rappelé que «l’accord de Cotonou repose sur le dialogue politique, la coopération de développement et le commerce». «Pour la période 2014-2020, le 11e Fonds d’aide au  développement de l’UE s’élève à 35 milliards d’euro.  Les 60% de ce fonds ont été alloué à l’Afrique subsaharienne. Au cours des dix dernières années, le commerce entre l’UE et les pays d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) a haussé de près de 60%. Aujourd’hui, 28% des exportations des pays ACP vont vers l’UE tandis 24% du total des importations de ces pays proviennent de l’UE», explique-t-elle.
 
 
Pour la chef Coopération de l’Union Européenne, il est urgent d’élaborer un nouveau partenariat entre les deux parties vu que l’accord de Cotonou signé en 2000 est en cours d’expiration. Le partenariat ACP/UE est un atout précieux qui devrait être préservé et modernisé. Afin de mieux refléter les changements survenus entre l’UE et les pays ACP au cours des dernières décennies. «Un des objectifs du futur partenariat est de permettre de coopérer davantage sur la scène internationale et au niveau multilatéral afin d’exploiter tout le potentiel de la collaboration exceptionnelle entre les pays APC et l’UE», dit-elle.
 
 
Mercredi 18 Septembre 2019




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