En pleine controverse sur l’orientation religieuse de certains candidats ou partis en perspective des élections de 2019, le débat houleux sur les rapports entre politique et religion au Sénégal ira crescendo avec ce nouveau livre de Bakary Sambe qui dit vouloir « aller au-delà des préconçus par un sondage du terrain et des acteurs religieux eux-mêmes souvent analysés et rarement écoutés ». Au-delà de la thématique de « l’islamisation de la contestation politique », Sambe revient sur les interactions complexes entre le monde politique et les acteurs religieux qui ont beaucoup évolué ces dernières années.
« Contestations islamisées : le Sénégal, entre diplomatie d’influence et islam politique », tel est le titre du nouvel ouvrage du Dr. Bakary Sambe enseignant-chercheur au centre d’étude des religions de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis aux Editions Afrikana (Montréal) mais également directeur du Timbuktu Institute de Dakar.
Contrairement au canevas traditionnel de la réflexion sur l’islam politique qui jusqu’ici prenait surtout en compte les mouvements salafistes, Sambe essaye de décrypter, sous un angle différent, les contradictions d’un mouvement « réformiste » en quête d’espace et de temps en proie à de nombreuses dissensions internes. Pour le Dr. Bakary Sambe « le courant islamiste sénégalais n’a cessé cette dernière décennie d‘osciller entre contestation et une forme de « taqiyya » politique notamment depuis le début de la crise sahélienne ».
Inscrit dans la logique d’une déconstruction de ce qu’il appelle « les paradigmes dominants », Bakary Sambe est allé jusqu’à pointer les « paradoxes du contrat social sénégalais en reposant la question des rapports entre un État « laïc » et une société de plus en plus religieuse ».
Pour l’auteur, « il y a de nouvelles dynamiques et des ruptures qui n’ont pas été prises en charge par les études sur le champ islamique sénégalais longtemps marquée par une approche politiste sous emprise de l’école africaniste notamment française, malheureusement reproduite par des générations de chercheurs sénégalais ».
Les concepts et les titres ne manquent pas d’étonner et d’interroger lorsque Bakary Sambe parle dans ce livre d’« une nouvelle conscience politique confrérique » qui ferait que les confréries souvent considérées comme une forme d’islam « apaisé » sont devenus les « nouveaux lieux de production de la critique politique » avec « des marabouts lanceurs d’alerte » et des prêches qui cristallisent, de plus en plus, la contestation politique « profane ».
Cette récupération religieuse du « ras-le-bol » de la part des confréries, le rejet de la classe politique de la dénonciation des incohérences, de la « non islamité de la gouvernance » ainsi que la critique des institutions « non représentative », indiqueraient selon l’auteur une nouvelle tendance rendant caduques nombre de théories africanistes qui ont longtemps surfé sur ce que Bakary Sambe appelle « le préconçu dominant ».
Justement, ce livre est présenté par l’auteur comme la « revanche du terrain et de l’observation avisée » sur ce « préconçu dominant ».
Dakaractu reviendra sur les autres aspects de cet ouvrage notamment pour ce qui est de la diplomatie d’influence et de l’instrumentalisation de l’islam en politique étrangère.
D’ailleurs, comme le souligne le Professeur Mohamed-Chérif Ferjani, dans sa préface « cet ouvrage de l’un des plus éminents spécialistes contemporains de l’islam au Sud du Sahara, emprunte un style libéré des « paradigmes dominants » et une approche novatrice par son interdisciplinarité pour décrypter et analyser les stratégies d’influence des pays arabes comme occidentaux se servant du religieux en levier d’influence afin de peser sur l’orientation des politiques publiques et de la diplomatie. »
« Contestations islamisées : le Sénégal, entre diplomatie d’influence et islam politique », tel est le titre du nouvel ouvrage du Dr. Bakary Sambe enseignant-chercheur au centre d’étude des religions de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis aux Editions Afrikana (Montréal) mais également directeur du Timbuktu Institute de Dakar.
Contrairement au canevas traditionnel de la réflexion sur l’islam politique qui jusqu’ici prenait surtout en compte les mouvements salafistes, Sambe essaye de décrypter, sous un angle différent, les contradictions d’un mouvement « réformiste » en quête d’espace et de temps en proie à de nombreuses dissensions internes. Pour le Dr. Bakary Sambe « le courant islamiste sénégalais n’a cessé cette dernière décennie d‘osciller entre contestation et une forme de « taqiyya » politique notamment depuis le début de la crise sahélienne ».
Inscrit dans la logique d’une déconstruction de ce qu’il appelle « les paradigmes dominants », Bakary Sambe est allé jusqu’à pointer les « paradoxes du contrat social sénégalais en reposant la question des rapports entre un État « laïc » et une société de plus en plus religieuse ».
Pour l’auteur, « il y a de nouvelles dynamiques et des ruptures qui n’ont pas été prises en charge par les études sur le champ islamique sénégalais longtemps marquée par une approche politiste sous emprise de l’école africaniste notamment française, malheureusement reproduite par des générations de chercheurs sénégalais ».
Les concepts et les titres ne manquent pas d’étonner et d’interroger lorsque Bakary Sambe parle dans ce livre d’« une nouvelle conscience politique confrérique » qui ferait que les confréries souvent considérées comme une forme d’islam « apaisé » sont devenus les « nouveaux lieux de production de la critique politique » avec « des marabouts lanceurs d’alerte » et des prêches qui cristallisent, de plus en plus, la contestation politique « profane ».
Cette récupération religieuse du « ras-le-bol » de la part des confréries, le rejet de la classe politique de la dénonciation des incohérences, de la « non islamité de la gouvernance » ainsi que la critique des institutions « non représentative », indiqueraient selon l’auteur une nouvelle tendance rendant caduques nombre de théories africanistes qui ont longtemps surfé sur ce que Bakary Sambe appelle « le préconçu dominant ».
Justement, ce livre est présenté par l’auteur comme la « revanche du terrain et de l’observation avisée » sur ce « préconçu dominant ».
Dakaractu reviendra sur les autres aspects de cet ouvrage notamment pour ce qui est de la diplomatie d’influence et de l’instrumentalisation de l’islam en politique étrangère.
D’ailleurs, comme le souligne le Professeur Mohamed-Chérif Ferjani, dans sa préface « cet ouvrage de l’un des plus éminents spécialistes contemporains de l’islam au Sud du Sahara, emprunte un style libéré des « paradigmes dominants » et une approche novatrice par son interdisciplinarité pour décrypter et analyser les stratégies d’influence des pays arabes comme occidentaux se servant du religieux en levier d’influence afin de peser sur l’orientation des politiques publiques et de la diplomatie. »
Autres articles
-
Tambacounda / Aliou Mamadou Dia s'engage à créer l'Université des métiers
-
Le directoire de campagne d’Amadou Bâ fait le bilan d’étape, affiche la confiance et lance une pique à l’opposition
-
Dettes fiscales pour les entreprises de presse : Le président Macky Sall promet l’effacement pour la période antérieure au 31 décembre 2023
-
Campagne présidentielle/Kolda : Aliou Mamadou Dia(candidat/PUR) " notre combat est le développement du Sénégal...Kolda n'a aucune usine..."
-
Campagne présidentielle à Kolda : La caravane du PUR (coalition AMD2024) bloquée par la gendarmerie pour ressemblance de casquette...