Rapport IGE 2018/2019 : les observations inquiétantes sur l'acuité du surpeuplement carcéral


Rapport IGE 2018/2019 : les observations inquiétantes sur l'acuité du surpeuplement carcéral
La réalité dans les différentes maisons d'arrêt et de correction, plus spécifiquement en ce qui concerne le surpeuplement carcéral, interpelle plus d'un.
Les découvertes, une fois les missions de l'inspection générale d'État effectuées, demeurent accablantes, donnant raison ainsi à certains qui se sont longtemps plaint ou qui ont dénoncé cette triste réalité que vivent les détenus.
En effet, dans son rapport de 2018/2019, il en est ressorti des découvertes qui ne collent pas aux bonnes pratiques et politiques carcérales adéquates non seulement au niveau de l'adaptation aux locaux, mais également de réglementation et de l'attribution des bâtiments.
L'IGE ne s'en limitera pas là. C'est ainsi qu'elle aura à découvrir la capacité du plus grand lieu de détention. Selon l'inspection générale d'État, "il est à déplorer cette capacité pléthorique qui est 2000 détenus alors qu'on théorise 880 pensionnaires".
L'IGE précisera d'ailleurs qu'il n'existe aucune norme délimitant le champ dont doit disposer le détenu.
 
Par ailleurs, l'inspection faisant ses investigations et recherches estimera qu'au niveau de la maison d'arrêt de Rebeuss, il est visible que les chambres 3, 4, 9 et 10 font montre de surpeuplement étonnant car accueillant chacune un peu plus de 200 détenus.
Statuant sur la maison d'arrêt pour les femmes, à Liberté 6 et celle de Koutal, l'Ige constate que la capacité de ces deux lieux de détention ont largement dépassé leur capacité normale.
 
Théoriquement, la maison d'arrêt de Liberté 6 pourrait accueillir 358 individus alors que celle de Koutal (dans la région de Kaolack) pourrait accueillir 200 personnes.
Une situation qui est loin apparemment de la réalité présentement.
À la grande surprise, il a été remarqué qu'au 31 décembre 2019, « il a été noté 250 détenus à Koutal et de 978 pour la maison d'arrêt communément appelée Camp pénal ».
Tenant compte de cette réalité carcérale qui persiste, l'inspection générale d'État estime urgente et nécessaire l'augmentation des camps pénaux en construisant d'autres établissements qui pourraient accueillir d'éventuels détenus.
Elle déclinera une liste de recommandations parmi lesquelles on pourrait noter : la pertinence de modifier l'article 12 du décret 2012-362 du 04 mai 2001 relatif aux procédures d'exécution et d'aménagement des sanctions pénales afin de ne plus rendre obligatoire le transfert dans un camp pénal de détenus définitivement condamnés lorsque l'encours de la peine est supérieur à un an.
Mardi 14 Juillet 2020
Dakar actu




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