RUFISQUE : Le CNL monte au créneau et tire sur les prédateurs fonciers.


L'actualité dominée par les questions du foncier interpelle toute l'histoire des communautés Lébou et des terres immatriculées dans la presqu'île du Cap-Vert sous la convention de 1905 du décret 32-26 du 26 Juillet 1926 par la communauté des Lébou du Grand Cap-Vert.

Selon l’honorable Mamadou Diop Thioune, Grand Jaraaf, par ailleurs Secrétaire Général du Conseil des notables Lébou (CNL) du département de Rufisque « aujourd'hui, le littoral sénégalais ne peut s’inspirer que de l’ordonnance de Colbert de 1681 qui définit bien le littoral du rivage et sa protection.

D'après le Dr D. Ndiaye, Jaraaf Expert maritime, il est interdit de bâtir sur le rivage de la mer, d'y planter un pied, ni y faire aucun ouvrage qui puisse porter préjudice à la navigation sous peine de démolition des ouvrages, de confiscation des matériaux et d'amende arbitraire, a-t-il poursuivi.  

Il y a un problème foncier dans le département de Rufisque, selon Mamadou Diop Thioune, il est impensable qu’un « Paaco » (partage) soit orchestré et programmé. Le Secrétaire Général  du CNL d’ajouter que « la famille FILFILI occupe illégalement et frauduleusement par des procédés de délibération communale de Bambylor en complicité avec le Mouvement Paysan Baobab sans aucune légitimité pour statuer sur ce périmètre à vocation agricole. Ce qui est impardonnable et qui nécessite cette forte mobilisation des Lébou concerne Mamour Diallo qui s’est autorisé à délivrer de nouvelles identifications cadastrales, NICAD pour confisquer nos terres immatriculées au grand dam des 540 familles qui ont écrit l'histoire de Bud-Sénégal. »

Le même scénario concerne la zone NDIAKANE mais aussi le cas SEDIMA. « Le SEDIMA n’a qu'à commencer les négociations pour restituer nos terres, nous ne sommes pas prêts à lâcher du lest. Il ne faut pas encourager l’illégalité et nous n'accepterons pas que l'illégalité soit légalisée », a dénoncé le Grand Jaraaf. À cela s'ajoute le non respect de concession des droits d'exploitation de la SOCOCIM et de VALDAFRIQUE.

Ainsi lors de leur rencontre ce jeudi 09 juillet 2020, au siège de ladite structure, le CNL à travers leur Secrétaire Général Jaraaf Mamadou Diop Thioune, interpelle le Chef de l’État afin de trouver des solutions d'urgence aux problèmes exposés. « Dans un État de droit, il faut du droit » a-t-il conclu.
Vendredi 10 Juillet 2020




Dans la même rubrique :