Quelques précisions utiles sur l’exploitation du Pétrole et du gaz au Sénégal.


L’opposition aborde  l’exploitation du pétrole et du gaz dans notre pays en entretenant une confusion totale sur cette question.

D’aucuns même y sont allés jusqu’à suggérer que l’exploitation du pétrole a commencé  en 2018, en ignorant que la décision finale d’investissement sur le pétrole et le gaz pour démarrer les installations devant servir à les produire, ne se prendra qu’en fin 2018, après accord entre le gouvernement et les investisseurs retenus.

Pour  leur gouverne, l’exploitation du gaz ne concerne que le bloc St Louis offshore ou «  Grande Tortue », que nous partageons, à part égale, avec la Mauritanie.

 Ce bloc est  doté d’une réserve prouvée de 15 TCF,  en attendant  la fin des évaluations encours des blocs  Teranga avec 5 TCF, et  et Yaakaar avec 15 TCF.

La «  Grande Tortue »   ne démarre qu’en 2021, si les deux Etats  parviennent à finaliser, avec leurs partenaires que sont BP et Kosmos,  l’accord sur les investissements d’ici la fin de cette année 2018.

De même, pour le pétrole, l’exploitation ne  concerne que le bloc Sangomar  Offshore,  ou «  SNE 1 », doté de 563 millions de Barils de réserve prouvés, qui permettent de produire 75000 à 125000 barils par jour, en attendant les évaluations encours pour le bloc « FAN ».

 Là aussi, l’exploitation du SNE1 ne peut  démarrer qu’en 2022, si en fin 2018, l’Etat est parvenu à un accord sur les investissements avec ses partenaires que sont Woodside, Cairn et  Far Lmited.

D’autres vont même plus loin, en disant que nos ressources en pétrole et gaz ont déjà  étaient vendues, alors  que, pour certaines, les négociations pour leur mise en exploitation n’ont pas encore abouti, et pour le reste,  les évaluations de la rentabilité de leur exploitation  ne sont pas encore achevées !

 Même avec Total, qui a obtenu le « permis de recherche » à se frais, et à ses risques et périls, le bloc Rufisque offshore, est présenté par l’opposition comme un bradage de notre pétrole à la France !

Ainsi notre opposition  confond  «  cession » de notre patrimoine en ressources énergétiques, donc leur aliénation au profit d’un tiers, avec « permis  de recherche »  qui ne transfert pas au bénéficiaire,  la propriété de la ressource qu’elle aura trouvée et mise en  exploitation, ni  même pas la majorité des profits tirés de cette exploitation.

La contre- partie, c’est l’exonération totale de taxes, pour  les risques que prend  le bénéficiaire d’un « permis de recherche » pour une durée contractuellement déterminée.

C’est pourquoi, il est ridicule d’entendre cette opposition  agiter le « permis de recherche » accordé à  Frank Timis, en évaluant ce que l’Etat aurait perdu en recettes fiscales dans cette opération, pour tenter de fonder l’existence  une corruption quelconque des autorités impliquées.

L’incongruité d’un tel stratagème  pour discréditer le pouvoir, faute d’arguments de raison, saute aux yeux de tout observateur de bonne foi.

En effet, l’Etat du Sénégal  reste non seulement, au nom du peuple, propriétaire  de nos ressources  énergétiques,  mais il a aussi, en vertu de cela,  pris des dispositions législatives et fiscales, pour rester  majoritaire dans les profits générés par les produits  pétroliers  et gaziers,  dans tous les contrats  qu’il signe.

 C’est ainsi qu’il possède en général entre 52 et 66 % du total des profits, grâce à trois sources : 

i.                    La part  de Pétrosen dans la production,
ii.                  La part de l’Etat dans la production, et
iii.                Les impôts et taxes payés par les compagnies au Trésor public.

Il est donc temps de démystifier  cette opposition une bonne fois pour toute sur la gestion de nos ressources pétrolières et gazières, pour se tourner vers l’essentiel des préoccupations de nos populations.

                         Dakar le 5 Novembre  2018

                                                     Ibrahima SENE PIT/SENEGAL
Mardi 6 Novembre 2018




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