Le ministère de la Justice, à travers la Direction générale de la Protection judiciaire et sociale (DGPJS), a organisé ce mercredi 29 octobre, un atelier de cadrage du processus d’élaboration du cahier des charges pour l’ouverture, l’organisation et le fonctionnement des établissements de protection des enfants au Sénégal.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet « Renforcement de l'État de droit et de la Transparence pour promouvoir la cohésion sociale », financé par la Coopération allemande.
Selon Mme Téliko Anna Pène, directrice adjointe de la DGPJS, cet atelier marque une étape décisive dans la volonté de l’État de réglementer un secteur encore insuffisamment encadré.
« Nous comptons mettre en place un cadre pour régler et réglementer le secteur de la protection au Sénégal. Les établissements de protection, au nombre de 138 recensés depuis 2022, sont suivis par nos inspections, mais il leur faut désormais des référentiels et des outils de contrôle harmonisés », a-t-elle souligné.
Le futur cahier des charges constituera un véritable pacte entre les acteurs de la protection de l’enfance. Élaboré de manière inclusive, il associera l’ensemble des secteurs concernés afin d’assurer la conformité des structures d’accueil avec les normes internationales de prise en charge des enfants vulnérables.
Mme Anna Pène a précisé que ce document pourrait, à terme, devenir un texte réglementaire, garantissant plus de transparence et de cohérence dans les interventions.
« La protection de l’enfance est multidisciplinaire et multisectorielle. Nous voulons que toutes les initiatives d’accueil d’enfants, qu’elles soient publiques ou privées, respectent les mêmes standards », a-t-elle insisté.
Aujourd’hui, seuls 12 centres étatiques existent pour la prise en charge des enfants en difficulté, notamment les talibés et les enfants en situation de rue. Face à la forte demande, la DGPJS souhaite renforcer la coordination entre les acteurs institutionnels et communautaires pour offrir à chaque enfant un environnement sûr et protecteur.
« Notre souhait le plus grand est de parvenir à replacer tous les enfants vulnérables dans leur milieu familial ou dans des structures adaptées », a conclu Mme Téliko Anna Pène.
Cet atelier marque ainsi le début d’un processus inclusif qui devrait aboutir à un référentiel national unifié, garantissant à chaque enfant au Sénégal le droit fondamental à la protection.