L’Icmra et l’Oms estiment, à ce sujet, que ‘’les rapports d’essais cliniques devraient être publiés sans que des informations confidentielles soient supprimées pour des raisons qui prévalent sur l’intérêt de la santé publique’’. Cette réclamation les deux signataires de cette déclaration conjointe ont tenté de la légitimer. ‘’La pandémie de Covid-19 a mis en évidence le besoin d’informations et de données permettant de soutenir les universitaires, les chercheurs et l’industrie pour la mise au point de vaccins et de traitements ; d’aider les organismes de surveillance et les autorités sanitaires dans leur prise de décision ; d’aider les professionnels de santé à prendre des décisions relatives aux traitements ; et de renforcer la confiance de la population dans les vaccins et les traitements déployés’’.
‘’Il ne peut être justifié de garder confidentielles des données sur l’efficacité et l’innocuité d’un médicament disponible’’
Il faut relever que dans ce document qu’elles ont paraphé, les deux organisations ont aussi reconnu un éventuel risque avec ces partages de données cliniques pour tous les nouveaux médicaments et vaccins en phase de conception ou déjà produits. ’’Il peut exister un risque limité d’usage abusif des données (piratage ou exploitation des données dans un but commercial déloyal) et de mauvaise interprétation, mais les données des essais peuvent être mises en contexte quand elles sont publiées avec l’examen réglementaire les concernant. Les données doivent être publiées au moment de la finalisation de l’examen réglementaire. Il ne peut être justifié de garder confidentielles des données sur l’efficacité et l’innocuité d’un médicament disponible sur le marché, ou pour lequel l’accès au marché a été refusé. Certains organismes de surveillance publient régulièrement les données à l’appui des approbations, mais peu le font pour les rejets, ce qui éviterait pourtant les fausses attentes, la mauvaise utilisation (accidentelle ou non) et les problèmes d’innocuité. Pour de nombreux essais achevés sur les plateformes de publication, seuls sont communiqués les protocoles alors que les résultats demeurent partiels, périmés ou non publiés’’, ont dit l’Icmra et l’Oms. Mais ces dernières disent être ‘’conscientes des préoccupations que certains partenaires peuvent avoir au moment où les organismes de surveillance passent à des niveaux de transparence plus élevés, mais demeurent persuadées des avantages inappréciables qu’il y a à le faire pour la santé publique’’.
‘’Seuls sont communiqués les protocoles alors que les résultats demeurent partiels, périmés ou non publiés’’
Elles estiment, toutefois, ‘’que fournir au public un accès systématique aux données qui étayent les approbations et les rejets des médicaments examinés par les organismes de surveillance, n’a que trop tardé, malgré les initiatives existantes, comme celles de l’Agence européenne des médicaments et de Santé Canada. La pandémie de Covid-19 a montré à quel point l’accès aux données est essentiel pour la confiance de la population’’.
Toutes choses qui ont convaincu l’Icmra et l’Oms d’appeler ‘’l’industrie pharmaceutique à s’engager, dans un bref délai, et sans attendre de changements juridiques, à donner un accès volontaire sans restriction aux résultats des essais dans l’intérêt de la santé publique’’.
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