Procès de Khalifa Sall : Le procureur Serigne Bassirou Guèye confirme son réquisitoire


Procès de Khalifa Sall : Le procureur Serigne Bassirou Guèye confirme son réquisitoire
Le procès de Khalifa Sall a repris vendredi, avec la dernière prise de parole du procureur de la République. Le magistrat Serigne Bassirou Guèye a répliqué aux avocats des prévenus et de la municipalité de Dakar, qui lui ont reproché une "partialité" et un "traitement particulier" dans l'affaire dite de la Caisse. Le maître des poursuites a confirmé la peine de pas moins de 7 ans requis à l'encontre du maire de Dakar et son Directeur administratif et financier (Daf), Mbaye Touré. L'amende d'un montant de 5 milliards 490 millions a été maintenue contre les mis en cause de l'affaire de la caisse d'avance.

"Rien de ce que nous avions dit n’est faux. La dame Fatou Traoré a reconnu avoir mis à la disposition de monsieur Yaya Bodian les cachets et l’entête du GIE Tabara", a réaffirmé le procureur. Le parquet a ainsi qualifié Mme Traoré, comme celui qui a mis à la disposition d’une personne des moyens pour commettre un délit. "Le faux et l’usage de faux sont constitués. C’est le règne de la loi", a-t-il dit. 

Pour Yaya Bodian, c’est lui qui a produit les faux qui ont servi à alimenter la caisse. "Il est complice de détournement et d’escroquerie de deniers publics", accuse le maître des poursuites. Selon lui, l’association de malfaiteurs n’est rien d’autre qu’une entente dans le but de commettre un délit. Amadou Makhtar Diop et Ibrahima Yatma Diaw ont cautionné le faux, dit-il, parce qu’ils ont signé les fausses factures. Le magistrat Guèye parle de "cumul réel d’infractions", d'où, dans son entendement, le blanchiment de capitaux.

"Khalifa Sall est complice d’association de malfaiteurs et faux en écriture administrative, parce qu’il a signé des mandats sur la base de fausses factures. Si on les condamne tous, ce n’est pas mon problème, parce qu'à la fin du mois, je vais recevoir mon salaire moins zéro franc. De même si on les relaxe tous. Mais je veux mériter mon salaire, c’est pourquoi je suis là", se justifie le procureur Serigne Bassirou Guèye.

 
Vendredi 23 Février 2018




Dans la même rubrique :