Préservation de l’environnement : Les pays africains s’accordent pour un contrôle conséquent des déchets dangereux en Afrique


Dans élan commun de préservation de l’environnement et de lutte contre les déchets dangereux, les pays du continent se sont réunis à Dakar pour échanger sur des mécanismes coordonnés tendant à renforcer les capacités des pays de la région pour la mise en œuvre des conventions de Bâle et de Rotterdam. Cette rencontre continentale de quatre (4) jours qui réunit une centaine de participants venus des contrées africaines vise à la mise en œuvre d’actions combinées pour des mesures décisives en matière de contrôle transfrontalier des déchets nocifs. Premier conseiller du ministre de l’environnement et du développement durable, le colonel Gogo Banel Ndiaye qui a présidé l’ouverture de cette réunion continentale, explique la pertinence des traités internationaux de Bâle et de Rotterdam.

 ‘’Pour autant Bâle s’occupe du transfert de déchets dangereux, pour autant la convention de Rotterdam intègre dans son texte de base le principe du consentement préalable. Cela veut dire que pour transférer un déchet, il faut déjà à l’exportation que cela soit notifié et à l’importation qu’il y ait également un avis. Cette réunion va permettre aux participants de s’entendre sur les mécanismes de coordination’’ a confié, l’autorité. 

Pour une Afrique plus sûre et plus saine, il est primordial de veiller aux produits  dangereux et discuter de leurs mouvements, croit la représentante du ministre de l’environnement et du développement durable. Le continent africain souvent exposé au transfert des déchets toxiques provenant, pour la plupart, des pays développés doit tout au plus s’engager et s’imprégner de l'amendement de la Convention de Bâle admet, le représentant de la FAO au Sénégal, Gouantoueu Robert Guei.

‘’C’est le développement industriel et cela se fait avec des déchets dangereux, il y a certains pays qui sont plus puissants et quand ils produisent beaucoup, ils cherchent en s’en débarrasser quelque part et le plus souvent, ce sont les pays en voie de développement qui n’ont pas la capacité de sauvegarder ces produits nocifs, sinon de protéger leur environnement qui se retrouvent avec ses déchets qu’ils n’ont pas désirés’’, a-t-il renseigné. Gouantoueu Robert Guei convoque la catastrophe environnementale survenue en Côte d'Ivoire en septembre 2006 où 581 tonnes de déchets nuisibles ont été déchargées au port d’Abidjan.

‘’L’affaire Probo koala empruntant son nom au navire pétrolier qui a acheminé les déchets en terre ivoirienne est patente. C’est un cas qui a créé des problèmes de santé énormes et c’est pour prévenir ces genres de phénomène qu’il est essentiel de renforcer les capacités de ces pays africains pour leur donner les informations nécessaires sur les conventions de Bâle et de Rotterdam’’, a expliqué le directeur de l’Afrique de l’ouest de la FAO.

La convention de Bâle, particulièrement, dans ces annexes définit toutes les catégories de déchets identifiés dangereux à l’environnement et à la santé humaine.

Les produits pesticides périmés, les produits industriels obsolètes, les produits chimiques toxiques entre autres sont reconnus parmi les déchets néfastes des conventions de Bâle et de Rotterdam. Au-delà, de ces deux (2) traités internationaux, la convention de Bamako ratifiée par la plupart des pays africains intervient également dans cette symbiose pour un contrôle plus accru des déchets dangereux au niveau continental.

‘’L’intégration dans les plans nationaux de développement des principes et les objectifs visés par les conventions seront discutés à travers cette tribune. C’est important de réfléchir au niveau international, d’avoir des mécanismes au niveau régional, mais il est aussi utile et indiqué d’avoir des répondants au niveau national. Nous pouvons adopter les conventions, les pays les ratifient, qu’elles entrent en vigueur, mais si nous ne parvenons pas, au niveau national, à les transposer dans nos plans de développement, on aura perdu du temps pour rien’’, a soutenu le conseiller du ministre de l’environnement et du développement durable, le colonel Gogo Banel Ndiaye.

Selon les estimations, 8 millions de tonnes de déchets plastiques finissent par an dans les océans et à 100 millions de tonnes est évalué le volume qui pollue les mers du monde.





 
Lundi 16 Septembre 2019




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