Premier Sommet extraordinaire du Comité des dix Chefs d’Etats et de Gouvernement pour la promotion de l’Education, de la Science et de la Technologie en Afrique : Intervention du ministre Mary Teuw Niane

Session Ministérielle du vendredi 2 novembre 2018
Professeur Mary Teuw NIANE
Président du Comité technique spécialisé Education, Science et Technologie de l’Union africaine
Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation du Sénégal


Monsieur le Ministre des Affaires étrangères du Malawi,
Monsieur le Ministre de l’Education, de la Science et de la technologie du Malawi,
Mesdames, Messieurs les Ministres,
Madame la Commissaire aux Ressources humaines, à la Science et à la Technologie de l’UA,
Mesdames, Messieurs les membres des délégations,
Honorables invités en vos rangs, titres et qualités,
Mesdames, Messieurs,
 
Permettez-moi, à l’entame de mon propos, de remercier le Président de la République du Malawi et l’ensemble de son Gouvernement en particulier le Ministre des Affaires étrangères et le Monsieur le Ministre de l’Education, de la Science et de la Technologie.
Je voudrais également exprimer mes vifs remerciements à la Commission de l’Union africaine, en particulier à Madame la Commissaire aux Ressources humaines, à la Science et à la Technologie, pour l’organisation de ce Premier Sommet extraordinaire du Comité des dix Chefs d’Etats et de Gouvernement champions de l’Education, de la Science et de la Technologie, ici à Lilongwe, dans cette belle terre africaine du Malawi.
Je vous exprime toute ma gratitude pour l’ensemble des dispositions prises afin de mettre dans les meilleures conditions de séjour et de travail l’ensemble des délégations ici présentes.
 
Mesdames, Messieurs,
Ce premier Sommet fait suite au lancement le 27 janvier 2018 à Addis Abeba, en marge du Sommet de l’Union africaine, du Comité des dix Chefs d’Etats et de Gouvernement pour la Promotion de l’Education, de la Science  et de la Technologie par Son Excellence le Président de la République du Sénégal Monsieur Macky Sall. Le premier Sommet extraordinaire qui réunira demain les Chefs d’Etat et de Gouvernement sera, sans aucun doute, un moment fort, pour réfléchir, entre autres, sur des mécanismes innovants de financement de l’Education en Afrique, et adopter une feuille route qui sera un viatique pour nos différents pays ainsi que nos partenaires techniques et financiers.
 
Mesdames, Messieurs,
Nos différents pays ont besoin de politiques publiques volontaristes autour de l’éducation, de la formation professionnelle et technique, de la science, de la technologie et de l’innovation pour disposer des ressources humaines compétentes, des connaissances de notre temps, des savoir-faire et des innovations nécessaires dans leur marche accélérée vers l’émergence économique et sociale.
Ces politiques publiques font appel à d’importantes ressources financières que nos États seuls auront du mal à mobiliser et à soutenir dans une durée suffisante pour que leurs effets bénéfiques sur l’économie, la société et la vie des populations soient ressenties et irréversibles. Evidemment, aux modalités traditionnelles de financement, aux bailleurs classiques, il faudra inventer de nouvelles modalités et élargir l’assiette des contributeurs. Comme il est admis que l’enseignant est l’intrant principal dans la qualité de la formation, l’insuffisance du nombre d’enseignants voire l’absence d’enseignants spécialisés dans certaines filières de formation professionnelle, scientifique et technique prioritaires appelle à un examen minutieux des voies et moyens pour disposer d’enseignants qualifiés et veiller à leur maintien dans le système d’éducation et de formation.
Nos réflexions devraient également accorder une attention particulière au nécessaire rééquilibrage des filières de formations professionnelles, scientifiques et techniques au profit des filles, car l’Afrique que nous voulons, ne deviendra une réalité que lorsque l’équité entre garçons et filles sera conquise.
 
Mesdames, messieurs,
Le numérique devient un défi majeur et incontournable pour l’Afrique. La prise de conscience que l’économie du futur se joue, dès aujourd’hui, dans l’engagement ou l’indifférence de nos pays à tirer tout le profit et toutes les opportunités que le numérique leur offre.
La jeunesse de la population africaine constitue un atout unique à travers l’appropriation des connaissances, des compétences, des innovations et de la culture que ce cybermonde lui offre. Il nous appartient donc de sensibiliser et de mobiliser  nos gouvernements et nos différents partenaires pour bâtir les infrastructures et mettre à disposition les équipements pour que la révolution numérique soit aussi africaine.
Il nous faut ensemble renverser la tendance, si nous voulons atteindre l’objectif de l’émergence économique et sociale.
En effet, il se pose avec acuité et urgence un énorme besoin d’éducation et de formation de ressources humaines de qualité, dans la maitrise et l’utilisation de la science, de la technologie et des innovations.
Ce monde est déjà celui de la connaissance, il est sans frontière pour atteindre les esprits et les cerveaux.
En d’autres termes, il est nécessaire que l’esprit scientifique et l’esprit d’innovation soufflent sur nos pays, et sur notre Continent, pour que l’Afrique retrouve la place qui fut la sienne sur la scène internationale de la construction du savoir et de l’innovation.
Tel est le défi dans lequel nous engage le C10.
Il nous faut relever ce challenge, tous ensemble, car pour assurer la croissance économique durable, répondre au désir de bien-être de nos populations, rendre attractif notre Continent pour les investisseurs, les créateurs, les porteurs de compétence et de savoirs, le seul et vrai chemin est celui de la conquête durable des savoirs, savoirs faire et connaissances scientifiques, techniques et technologiques par l’éducation et la formation de nos jeunes filles et de nos jeunes garçons.
 
Mesdames, Messieurs,
La conférence technique préparatoire tenue à Dakar le 14 septembre 2018 a balisé le chemin et a permis à la Commission aux Ressources humaines, à la Science et à la Technologie de finaliser les différents documents de travail du présent Sommet. Les sessions thématiques qui vont suivre, nous aideront à formuler des propositions fortes et pertinentes à la très haute attention de nos Chefs d’États et de Gouvernement.
 
Il ne me reste plus qu’à nous souhaiter une excellente journée de travail. Je vous remercie de votre aimable attention.



Samedi 3 Novembre 2018




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