
DAKARACTU.COM Au bénéfice de l’âge, il est bienséant d’ouvrir cette galerie de portraits des candidats à la candidature de Bennoo Siggil Senegaal avec le plus ancien, Moustapha Niasse.
Il ne serait pas utile de faire ici un panégyrique de sa carrière politique. Elle a commencé sous Senghor. Il a connu tous les honneurs et exercé toutes les responsabilités, et son mérite est d’avoir su casser le Parti socialiste, non pour le détruire, mais pour le sortir de la torpeur et du glacis dans lesquels il s’était endormi et nous avec. Moustapha Niasse est un acteur essentiel de l’alternance qui a eu lieu dans notre pays en mars 2000. Il a servi à faire rêver à autre chose que la pesante hégémonie d’un parti qui, sans être unique, se comportait comme tel, au point de scléroser la vie politique nationale.
Il a contribué à faire élire Abdoulaye Wade, dans tous les sens du terme, pour ensuite se faire gruger et expulser de l’attelage libéral préoccupé par ses appétits de puissance. Son désert, il le traversa digne et c’est une surprise qui lui octroya un pourcentage de 5% à la dernière élection présidentielle.
C’est là que réside son problème. Moustapha Niasse est daté. Pas périmé, non !!! Simplement daté, du haut de ses 72 ans. Il fait partie des dirigeants auxquels on confère droiture, savoir-faire, compétence et grandeur. Mais il est simplement de cette génération que les jeunes d’aujourd’hui n’ont connue que de trop. Il est victime de ce désir de changement. Il est pressenti comme faiseur de roi, comme caution à un candidat qu’il adouberait, comme ambassadeur de la cause sénégalaise auprès des connaissances qu’il collectionne aux quatre coins du monde. Mais quand on demande si Niasse ferait un bon candidat, on vous répond qu’avec Wade et d’autres, il faut qu’il cède la place, victime de ce courant qui met à la tête des démocraties des hommes mûrs, modernes, et pour tout dire cinquantenaires.
Leader de l'Alliance des forces de progrès (AFP), il est victime aussi de cette manie qui veut que l’on n’ait que des partis patrimoniaux. Où ne s’exercent pas des débats démocratiques, parce que le payeur est le patron. Il est candidat. On a esquissé la vague idée d’une transition où l’on a dressé le portrait-robot de la personne qui devrait la conduire. Ce portrait ressemblait à Moustapha Niasse tout craché. Comme si on lui faisait cadeau de satisfaire ses rêves présidentiels jamais assouvis par les urnes, et qu’on lui permettait ainsi de vivre. Sauf que les urgences de reconstruction de notre pays requièrent un tout autre tempo et une toute autre disponibilité.
Moustapha Niasse est victime du temps et de notre horloge démocratique. Sinon, il reste sûr qu’il aurait fait un excellent guide et un très beau président.
Il ne serait pas utile de faire ici un panégyrique de sa carrière politique. Elle a commencé sous Senghor. Il a connu tous les honneurs et exercé toutes les responsabilités, et son mérite est d’avoir su casser le Parti socialiste, non pour le détruire, mais pour le sortir de la torpeur et du glacis dans lesquels il s’était endormi et nous avec. Moustapha Niasse est un acteur essentiel de l’alternance qui a eu lieu dans notre pays en mars 2000. Il a servi à faire rêver à autre chose que la pesante hégémonie d’un parti qui, sans être unique, se comportait comme tel, au point de scléroser la vie politique nationale.
Il a contribué à faire élire Abdoulaye Wade, dans tous les sens du terme, pour ensuite se faire gruger et expulser de l’attelage libéral préoccupé par ses appétits de puissance. Son désert, il le traversa digne et c’est une surprise qui lui octroya un pourcentage de 5% à la dernière élection présidentielle.
C’est là que réside son problème. Moustapha Niasse est daté. Pas périmé, non !!! Simplement daté, du haut de ses 72 ans. Il fait partie des dirigeants auxquels on confère droiture, savoir-faire, compétence et grandeur. Mais il est simplement de cette génération que les jeunes d’aujourd’hui n’ont connue que de trop. Il est victime de ce désir de changement. Il est pressenti comme faiseur de roi, comme caution à un candidat qu’il adouberait, comme ambassadeur de la cause sénégalaise auprès des connaissances qu’il collectionne aux quatre coins du monde. Mais quand on demande si Niasse ferait un bon candidat, on vous répond qu’avec Wade et d’autres, il faut qu’il cède la place, victime de ce courant qui met à la tête des démocraties des hommes mûrs, modernes, et pour tout dire cinquantenaires.
Leader de l'Alliance des forces de progrès (AFP), il est victime aussi de cette manie qui veut que l’on n’ait que des partis patrimoniaux. Où ne s’exercent pas des débats démocratiques, parce que le payeur est le patron. Il est candidat. On a esquissé la vague idée d’une transition où l’on a dressé le portrait-robot de la personne qui devrait la conduire. Ce portrait ressemblait à Moustapha Niasse tout craché. Comme si on lui faisait cadeau de satisfaire ses rêves présidentiels jamais assouvis par les urnes, et qu’on lui permettait ainsi de vivre. Sauf que les urgences de reconstruction de notre pays requièrent un tout autre tempo et une toute autre disponibilité.
Moustapha Niasse est victime du temps et de notre horloge démocratique. Sinon, il reste sûr qu’il aurait fait un excellent guide et un très beau président.
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