Au terme de la réunion du comité de politique monétaire ce mercredi, le président dudit comité, par ailleurs, Gouverneur de la Banque que Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), il est déclaré que taux directeur a été maintenu à 3,5% lors de son dernier Conseil de Politique Monétaire. Une même décision, qui a été annoncée le lundi 9 septembre 2024, marquant la stabilité du taux depuis près de deux ans, le dernier ajustement (une hausse à 3,5%) remontant à décembre 2022.
Contexte et raisons du maintien
Selon Jean Claude Kassi Brou, cet objectif principal est de permettre à la BCEAO de viser avant tout à préserver la stabilité des prix. L'inflation dans l'UEMOA est maîtrisée et reste proche ou inférieure à la cible de la banque centrale (autour de 3%). Il permet également d’avoir une inflation sous contrôle. Malgré des pressions mondiales, l'inflation dans la zone est restée relativement modérée, ne justifiant pas un resserrement monétaire (hausse des taux).
Le maintien de ce taux directeur va aussi, soutenir la croissance économique avec un maintien des taux bas facilite l'accès au crédit pour les entreprises et les ménages, ce qui soutient l'activité économique dans les huit pays de la zone (Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal, Togo).
Enfin, la stabilité du cadre macroéconomique reflétant une politique avec une certaine stabilité des indicateurs économiques de la zone, malgré les défis géopolitiques et sécuritaires dans certains pays membres.
Lors de la réunion du Comité, la BCEAO réaffirme sa volonté de poursuivre sa politique monétaire accommodante avec un taux directeur ancré à 3,5%. Cette orientation vise un équilibre entre le contrôle de l'inflation et le soutien à la croissance économique dans l'espace UEMOA. La prochaine réunion du Conseil de Politique Monétaire sera scrutée pour tout signe de changement face à l'évolution du contexte économique mondial et régional.