Une décision de sécurisation et de limitation d’accès prise dans le quartier de l’acteur Omar Sy, à Pointe Sarène (Mbour) , suscite la controverse parmi les riverains. Si certains saluent une initiative visant à renforcer la sécurité, d’autres dénoncent ce qu’ils considèrent comme une privatisation d’une voie publique, prise sans concertation suffisante.
Dans un message partagé avec leurs voisins, la famille de l’acteur informe de la mise en place prochaine de mesures de sécurité renforcées dans leur rue. Selon cette note d’information, la décision aurait été prise en accord avec les autorités locales, notamment la mairie, la préfecture et la gendarmerie, à la suite d’une délibération officielle récemment obtenue.
Il est ainsi prévu l’installation de deux barrières de sécurité sur la rue Sy-Dia : l’une à l’entrée côté Dia, après la maison jaune et avant la propriété de la famille Sy, et l’autre juste après cette propriété, avant les accès des autres riverains. Ces dispositifs seront gérés par une société de sécurité privée, mandatée et financée par la famille, disposant, selon la note, des autorisations nécessaires, dont des permis de port d'armes à feu.
Toujours selon le document, la rue deviendrait une voie résidentielle privée à accès contrôlé, avec pour objectif de « renforcer la sécurité et la tranquillité de l’ensemble des riverains ». La famille évoque plusieurs incidents survenus ces derniers mois dans la zone : cambriolages répétés sur la Petite Côte, tentatives d’intrusion de véhicules, passages de quads touristiques causant des nuisances sonores, mais aussi prises de photos et de vidéos des propriétés et des habitants.
La note mentionne également des captations depuis la plage, notamment à l’aide de pirogues, de drones et de vidéos, considérées comme une atteinte grave à la vie privée. La famille affirme par ailleurs avoir été confrontée à des prises d’images réalisées par certains ouvriers intervenant sur des chantiers voisins, y compris à proximité de leurs enfants, une situation jugée « inacceptable » sur les plans de la sécurité et de l’intimité familiale.
Cependant, cette initiative ne fait pas l’unanimité. Certains voisins non associés à la prise de décision dénoncent une démarche unilatérale et estiment que la transformation de la rue en voie privée pose un problème de libre circulation et de gestion collective de l’espace public. Pour eux, la sécurisation du quartier ne saurait justifier la fermeture ou le contrôle d’accès d’une rue utilisée par l’ensemble des riverains.