L’affaire défraie la chronique depuis samedi passé, quand une pirogue, partie de la Gambie, transportant près de 100 migrants, a échoué à Dakar, non loin du palais présidentiel et des autres bâtiments abritant les sièges des plus hautes institutions de la République.
« Depuis deux mois, nous avons alerté les autorités, pour leur dire que les pirogues continuent de sortir. Les jeunes n’ont pas cessé de prendre la mer. Ils ont probablement arrêté un moment, mais cela fait un moment également qu’ils ont repris et je pense même qu’ils ont repris de plus belle. Puisqu’aujourd’hui, ils contrôlent mieux le système maritime que nos propres autorités. Ils savent parfaitement quand et comment sortir. Ils ont un système huilé, meilleur que notre propre système », rapporte Souleymane Alioune Diallo, de l'ONG Otro Africa, cité par Radio France internationale.
Le fait est grave et entrainerait ailleurs une cascade de démissions au plus haut niveau. Il met à nu les défaillances du système de surveillance des frontières maritimes du Sénégal, à l’heure où le terrorisme hante tous les esprits. Comment admettre qu’une pirogue puisse quitter un pays voisin en échappant au contrôle des forces de défense et de sécurité sénégalaises alors que pas plus tard que lors du défilé du 4 avril 2018, Macky Sall, séduit par la démonstration de force des troupes, avait affiché son optimisme quant aux capacités du pays de la Teranga « à faire face à toutes les menaces » ? A l’occasion, le président Sall avait mis l’accent sur le nouveau matériel aux mains de la gendarmerie nationale, qui s’est dotée d’une Légion d’appui à la surveillance des frontières (LASF) et d’une section aérienne.
Malgré tout ce dispositif, le Sénégal n’a pas été en mesure d’anticiper sur la moindre menace, puisque que cette pirogue pouvait convoyer des armes à la place des migrants.
Pour mémoire, un jour d’octobre 2010, fut arraisonné à Lagos un navire en provenance de la République Islamique d’Iran et à destination de la Gambie, transportant une cargaison de treize conteneurs remplis d’armes de diverses catégories, y compris des munitions pour armes lourdes.
La découverte du pot aux roses créera une brouille diplomatique entre le Sénégal et l’Iran. Le diplomate gambien, Bokarr Essa Sey, alors en froid avec Yahya Jammeh, fera savoir que « les armes en provenance de l’Iran qui ont été interceptés au Nigeria et qui avaient pour destination la Gambie, étaient destinées au Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc).
C’est dire que par-delà les discours et autres professions de foi, il est temps d’ouvrir une enquête sérieuse sur cette affaire qu’on ne saurait faire passer par pertes et profits. Il est question de mesurer le niveau de conformité de notre système de surveillance des frontières aux standards posés en matière de lutte contre le terrorisme.
« Depuis deux mois, nous avons alerté les autorités, pour leur dire que les pirogues continuent de sortir. Les jeunes n’ont pas cessé de prendre la mer. Ils ont probablement arrêté un moment, mais cela fait un moment également qu’ils ont repris et je pense même qu’ils ont repris de plus belle. Puisqu’aujourd’hui, ils contrôlent mieux le système maritime que nos propres autorités. Ils savent parfaitement quand et comment sortir. Ils ont un système huilé, meilleur que notre propre système », rapporte Souleymane Alioune Diallo, de l'ONG Otro Africa, cité par Radio France internationale.
Le fait est grave et entrainerait ailleurs une cascade de démissions au plus haut niveau. Il met à nu les défaillances du système de surveillance des frontières maritimes du Sénégal, à l’heure où le terrorisme hante tous les esprits. Comment admettre qu’une pirogue puisse quitter un pays voisin en échappant au contrôle des forces de défense et de sécurité sénégalaises alors que pas plus tard que lors du défilé du 4 avril 2018, Macky Sall, séduit par la démonstration de force des troupes, avait affiché son optimisme quant aux capacités du pays de la Teranga « à faire face à toutes les menaces » ? A l’occasion, le président Sall avait mis l’accent sur le nouveau matériel aux mains de la gendarmerie nationale, qui s’est dotée d’une Légion d’appui à la surveillance des frontières (LASF) et d’une section aérienne.
Malgré tout ce dispositif, le Sénégal n’a pas été en mesure d’anticiper sur la moindre menace, puisque que cette pirogue pouvait convoyer des armes à la place des migrants.
Pour mémoire, un jour d’octobre 2010, fut arraisonné à Lagos un navire en provenance de la République Islamique d’Iran et à destination de la Gambie, transportant une cargaison de treize conteneurs remplis d’armes de diverses catégories, y compris des munitions pour armes lourdes.
La découverte du pot aux roses créera une brouille diplomatique entre le Sénégal et l’Iran. Le diplomate gambien, Bokarr Essa Sey, alors en froid avec Yahya Jammeh, fera savoir que « les armes en provenance de l’Iran qui ont été interceptés au Nigeria et qui avaient pour destination la Gambie, étaient destinées au Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc).
C’est dire que par-delà les discours et autres professions de foi, il est temps d’ouvrir une enquête sérieuse sur cette affaire qu’on ne saurait faire passer par pertes et profits. Il est question de mesurer le niveau de conformité de notre système de surveillance des frontières aux standards posés en matière de lutte contre le terrorisme.
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