POÈME : Muse à la couronne.


Ma pauvre reine, hélas ! Que veux-tu pour le monde ?
 Ton œil sec, peuplé de cadavres,
Soumet à la réflexion les peuples.
L’horreur macabre, produite par ta main sournoise,
D’une subtilité taciturne et ruineuse,
 
Continueras-t-elle de nourrir la peur et l’isolement des cœurs ?
Ces jours cauchemardesques, d’une allure morose,
T’ont-ils fournis une honte dans ta couronne ?
Nous volons te faire humer l’odeur de la santé,
Pour arroser dans tes pensées une sainte lueur,
Pour qu’un sang humain coule dans tes veines,
Avec un rythme d’une musique classique,
Où scintille une douce mélodie.
Corona, avec tes grossières couronnes,
Reine sans pitié, libère nos peuples.
Ô muse mortelle, amante des cadavres !
Sais-tu, qu’un jour tombera ta vie,
Et nos vies, préservées, garderont de ton règne,
Un souvenir mauvais pour ton honneur.
Devant ces sombres soucis et ces espaces froids,
Nous prions pour ta décadence avec notre conscience.
 
Ta tête sera molle,
Et les rayons de ta couronne morts.
Tu verras la ruine de tes bourses, ton palais détruit,
Et tes moussons seront asséchées.
Ce soir, nous préparons notre victoire,
En acceptant de nous confiner comme des héros,
Pour savourer les saveurs de la solitude,
Comme des patriotes de cœurs,
Nous lavons nos mains à chaque instant,
Pour écraser ton âme avec du savon.
En chœur, nous chantons l’hymne de la solidarité,
Et point nous ne sentons aucune souffrance,
Ou le besoin de nous rassembler.
Ensemble, nous sommes dans nos cœurs de patriotes,
Et comme des citoyens conscients,
Nous travaillons pour ta décadence.
Corona, ma pauvre reine,
Demain, tu ne seras plus,
 
Avec ta mystérieuse couronne, nourrie de cadavres.

26 mars 2020
Alioune Niang Mbaye, Ph D
Directeur de l’institut Africain de Développement Local de Thiès

Vendredi 3 Avril 2020




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