Toutefois, les activités du PASE pourraient avoir des impacts négatifs sociaux et exiger l’application des directives opérationnelles de protection environnementale et sociale, en l’occurrence l’OP 4.12 relative au déplacement involontaire des populations. C’est pourquoi la formulation de la 2ème phase du PASE a prévu l’actualisation du document de Cadre de Politique de Recasement des Populations (CPRP) élaboré en 2011 pour la 1ère phase du PASE.
En perspective de cette deuxième phase dans ce projet qui tire à sa fin, une mission de la banque mondiale a été dépêchée avec les acteurs de la Senelec pour faire le constat dans ces régions où la deuxième phase a été matérialisée. Ainsi, depuis le 21 février 2022, ces équipes ont visité les régions de Ziguinchor, Sédhiou, Kolda, Tamba et Kédougou. La mission s'est rendue à Marsassoum le premier jour pour visiter le raccordement électrique dans le tracé menant à Tangori.
Les équipes de la Senelec accompagnées des missionnaires de la BM ont fait un tour au poste de Badiouré qui est d'ailleurs en cours et l'axe Dieba-Marsassoum. Elle s'est dirigée ensuite vers Sédhiou. Dans cette partie du Sud, la Senelec avec son projet d'appui au secteur de l'électricité, a mis en place le câble sous-marin avec une liaison vers l'hôpital de Sédhiou.
Après avoir visité les travaux au niveau de Marsassoum et Sédhiou, direction la région de Kolda. La commune de Dabo a été visitée par la mission. Dans cette commune, le maire Idrissa Baldé a même affirmé que le projet a permis à la population qui peinait à trouver de la lumière, d'être maintenant libérée. "Avant l’arrivée du PASE/Senelec, on ne bénéficiait de l’électricité que de 16 h à 22 h ou à minuit. Mais avec le programme PASE/Banque Mondiale, les populations ont poussé un ouf de soulagement. Aujourd’hui, nous sommes passés de monophasé à triphasé. C’est pourquoi on dit que sans électricité, il n’y a pas de développement. Et actuellement, on peut dire que 90% de la population a accès à l’électricité", avait confié le maire à la mission de la Banque mondiale. D'ailleurs, Idrissa Baldé a estimé que, dans la commune de Dabo, des ateliers de couture ou de soudure métallique partout travaillent à temps plein. "Nous avons dépassé les mille abonnements qui ont atteint 5. 000 bénéficiaires pour une population de 8. 000 habitants environ", chiffre le maire qui estime que c'est un bon projet qui n'a pas de dégâts. Toujours à Dabo, les activités des femmes se multiplient. Elles peuvent maintenant vendre de la glace en permanence, faire du commerce et même voir les enfants apprendre convenablement avec une utilisation régulière de l'électricité.