
DAKARACTU.COM Il ne se passe pas une journée sans qu'une chaîne de télévision ne nous propose un programme relatif à la lutte. Avant-combat, combat, après-combat, vie privée des lutteurs, connaitre son lutteur, la mère et le père du lutteur, ses goûts et les couleurs qu'il aime… on n'ignore rien. Mais alors on se met à compter les heures que prennent sur nos écrans et à nos heures de distraction tout ce barnum circus du muscle froid et de la magie noire réunis.
Des heures durant, la lutte occupe nos écrans et nos esprits. Roffo, Bantamba, Galgal,Caxabal… rythment nos soirées et celles des jeunes Sénégalais qu'on soupçonne d'ailleurs de créer des émeutes de l'électricité juste quand leur passion dévorante exposée à ces tranches horaires ne peut pas être satisfaite. Toutes les chaines de télé ont les nouvelles icônes du paysage audiovisuel sénégalais. L'invasion des
émissions consacrées à la lutte nous fait penser que si un dixième de ce temps d'antenne était consacré par ces chaines, assoiffées par l'audimat et la pub, à l'éducation par exemple, on se sentirait plus vivre dans un pays qui a pris le développement moral et intellectuel de ses fils au sérieux.
On a oublié, ces images saturantes nous rappellent chaque jour la première partie de l'adage latin qui dit :"Mens sana in corpore sano", un esprit sain dans un corps sain. Tout dans ces heures de retransmission nous écarte de la réflexion, sous
le prétexte fallacieux que l'on parle de nos coutumes ancestrales. Nos ancêtres passaient-ils leur temps à s'envoyer des coups de poing à la figure et à se promettre des calamités par sorciers interposés? Ne passaient-ils pas de temps en temps leurs soirées sous l'arbre à palabres à deviser avec les plus jeunes du village à leur inculquer quelques sains principes de vertu et de vie en commun ?
Autant d'heures de télé nous persuadent que seuls les marabouts et les "xons" peuvent nous permettre d'atteindre nos objectifs. Et ces nouveaux héros cathodiques, si beaux dans leurs costumes très occidentaux d'ailleurs, distillent l'idée que seule la lutte est notre patrimoine et qu'en dehors d'être Balla Gaye ou Yékini, point de salut pour nos enfants.
Nous aurions souhaité que des sponsors qui se bousculent aux pieds des promoteurs aident à mettre sur pied une ou deux émissions consacrées à l'éducation ou à l'assainissement. Cela permettrait au moins aux jeunes qui discutent tard le soir après la diffusion de ces émissions de lutte, avec passion souvent, dans le noir souvent, Senelec oblige, de le faire sur des trottoirs au bord desquels ne ruisselle pas une marée fangeuse et malodorante.
Des heures durant, la lutte occupe nos écrans et nos esprits. Roffo, Bantamba, Galgal,Caxabal… rythment nos soirées et celles des jeunes Sénégalais qu'on soupçonne d'ailleurs de créer des émeutes de l'électricité juste quand leur passion dévorante exposée à ces tranches horaires ne peut pas être satisfaite. Toutes les chaines de télé ont les nouvelles icônes du paysage audiovisuel sénégalais. L'invasion des
émissions consacrées à la lutte nous fait penser que si un dixième de ce temps d'antenne était consacré par ces chaines, assoiffées par l'audimat et la pub, à l'éducation par exemple, on se sentirait plus vivre dans un pays qui a pris le développement moral et intellectuel de ses fils au sérieux.
On a oublié, ces images saturantes nous rappellent chaque jour la première partie de l'adage latin qui dit :"Mens sana in corpore sano", un esprit sain dans un corps sain. Tout dans ces heures de retransmission nous écarte de la réflexion, sous
le prétexte fallacieux que l'on parle de nos coutumes ancestrales. Nos ancêtres passaient-ils leur temps à s'envoyer des coups de poing à la figure et à se promettre des calamités par sorciers interposés? Ne passaient-ils pas de temps en temps leurs soirées sous l'arbre à palabres à deviser avec les plus jeunes du village à leur inculquer quelques sains principes de vertu et de vie en commun ?
Autant d'heures de télé nous persuadent que seuls les marabouts et les "xons" peuvent nous permettre d'atteindre nos objectifs. Et ces nouveaux héros cathodiques, si beaux dans leurs costumes très occidentaux d'ailleurs, distillent l'idée que seule la lutte est notre patrimoine et qu'en dehors d'être Balla Gaye ou Yékini, point de salut pour nos enfants.
Nous aurions souhaité que des sponsors qui se bousculent aux pieds des promoteurs aident à mettre sur pied une ou deux émissions consacrées à l'éducation ou à l'assainissement. Cela permettrait au moins aux jeunes qui discutent tard le soir après la diffusion de ces émissions de lutte, avec passion souvent, dans le noir souvent, Senelec oblige, de le faire sur des trottoirs au bord desquels ne ruisselle pas une marée fangeuse et malodorante.
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