Ousseynou Sy se confie aux enquêteurs : Les thèses panafricanistes du "kamikaze" de Crema

Nous en savons un peu plus sur les motivations de l’Italien d’origine sénégalaise qui a pris en otage 51 passagers d’un bus d’écoliers mercredi dernier. Entendu par les enquêteurs, Ousseynou Sy a convoqué des thèses panafricanistes pour expliquer son acte.


Après l’arrestation d’Ousseynou Sy du nom du citoyen italien d'origine sénégalaise qui a détourné un bus d'écoliers avant de tenter d'y mettre feu mercredi 20 mars dernier, nombreux sont ceux qui s’attendaient à ce qu’il se recroqueville sur lui-même. Mais tel n’a pas été le cas. 

L’italien d’origine sénégalaise qui vit à Crema, dans la région de Milan a coopéré et a révélé ses motivations. Devant les enquêteurs, il a affirmé avoir voulu attirer l’attention de la communauté internationale sur le sort des migrants. 

Se définissant comme un « panafricaniste », le « kamikaze » comme l’appellent les médias italiens, dit militer pour la fin de l’émigration clandestine. Pour lui, cela doit passer par la victoire de l’extrême droite en Europe pour que les africains prennent conscience qu’ils ne sont pas les bienvenus dans le vieux continent. « Je veux que les Africains restent en Afrique. Je ne veux plus voir de morts en mer », a-t-il plaidé. Il a aussi évoqué l'exploitation de l'Afrique par l'Europe. 

Cependant, Ousseynou Sy a nié avoir voulu faire du mal aux collégiens. Son intention, s’est-il défendu, c’était de faire parler de lui pour voir ses préoccupations résolues. Dans la foulée, il a réfuté avoir mis le feu au bus. Selon lui, c’est peut être une étincelle partie de la collision entre le bus et le véhicule des carabiniers qui a provoqué l’incendie. son intention, a-t-il, c’était de se servir des collégiens comme bouclier et une fois à l’aéroport de Milan-Linate, prendre un avion pour rentrer en Afrique. 

Mais ces thèses ne semblent pas convaincre les enquêteurs et les conditions de sa détention le prouvent suffisamment. Incarcéré à la prison de San Vittore à Milan, dans la zone la plus surveillée en raison du profil peu ludique de ses occupants, Ousseynou Sy partage sa cellule avec un détenu. 
Vendredi 22 Mars 2019




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