
DAKARACTU.COM On ne va pas se plaindre, mais quand même, la question mérite d'être posée. Non pas qu'il nous manque, mais il y a des êtres comme lui qui dépeuplent par leur seule absence le PPS, paysage politique sénégalais. La dernière fois qu'on l'a vu le pauvre, il était pas fier, dans une posture quasi gbagboienne, entouré de policiers qui le protégeaient des foules voulant lui tailler un costard et pas des plus élégants. Il s'engoufrait alors penaud et inquiet dans un commissariat de Dakar-Plateau sous une pluie de cailloux et les quolibets de nombreux spectateurs qui vivaient cela en direct. Un parfum de début de disgrâce s'échappait de cette scène rocambolesque, qui sonnait comme un avertissement à ceux qui voudraient s'entêter.
Depuis, plus rien. Pas une seule conférence de presse comme il nous avait donné l'habitude de les tenir dans un célèbre café de Dakar, pas une seule farberie, pas une seule incartade, pas de procès avec ses ennemis de parti, pas de propos à l'emporte-pièce comme il a coutume d'en tenir. Rien. Silence radio. Plus silencieux qu'une cathédrale, muet comme une tombe. On l'a aperçu ménageant ses arrières et protégeant sa progéniture après les évènements du 23 juin, du côté de l'hotel Téranga, qui lui sert toujours de refuge politique, dans une suite nichée au dernier étage du joyau, aux frais de la princesse bien sûr. On l'a réaperçu en MC le jour du mégameeting du 23 juillet, avant qu'il soit sèchement éconduit par le grand manitou Wade quand il a eu l'outrecuidance de lui siffler à l'oreille qu'il voulait prendre la parole à cette cérémonie ô combien stratégique pour la survie du pouvoir. Depuis, plus rien sans que le monde ne s'effondre.
Mais, quand on ne l'a pas vu une seule fois, pas même en plan de coupe, aux agapes libérales qui servaient de séminaire au gouvernement, dans la tente surchauffée du Méridien, on a eu comme un sentiment de vide, sentiment agrémenté de questionnements.
Comment peut-on se passer de Farba Senghor dans un moment aussi stratégique que celui-ci, à quelques mois d'échéances essentielles et décisives pour son mentor, le président Wade, et ne lui confier aucune mission, lui qui était chargé de la propagande du PDS ! Ils ont peut-être réfléchi à la contre-productivité du produit "Farba" sur un électorat auquel on va demander de l'intelligence. Peut-être aussi que l'on prépare sa sortie de l'espace politique, et qu'il veut se faire oublier, sachant qu'en cas d'alternance, il sera parmi les premiers auxquels on demandera des comptes. Comme-ça. Par réflexe. C'est le bouc émissaire idéal, c'est écrit sur son visage, il n'y peut rien d'avoir si bien incarné ce que ce régime pouvait avoir de stupide. C'était à lui seul le délit de faciès du PDS. Tout ce que le parti de Wade pouvait faire de bien était anéanti par sa seule apparition sur un écran télé. Que nous prépare-t-on en nous le cachant ainsi ? Lui-a-t-on demandé de se mettre en veilleuse, le temps de mettre sur pied le hold up de la validation, préparation qui demande de la subtilité face à un peuple aux aguets, et que sa légendaire et cataclysmique spontaneité de réflexion et d'action pourrait compromettre ? Farba est la caricature de l'homo alternancensis, ce prototype de parvenu passé de la misère crasse aux fastes du pouvoir, dénué donc du raffinement des vieilles fortunes et des manières de la bonne société. Sous le choc de l'argent et de l'influence inespérés, Farba ajoute à la grossièreté de l'homo alternancensis un manque de contrôle sur ses paroles et gestes symptomatique d'un déséquilibre de la personnalité. Les gaffes du "fou du roi" nous manquent.
La disgrâce de Farba Senghor, on n'y croit pas. Lui c'est l'élément hors du commun indispensable au parti. C'est le logo du PDS. Rendez-nous Farba Senghor, les temps sont durs et on s'ennuie.
Depuis, plus rien. Pas une seule conférence de presse comme il nous avait donné l'habitude de les tenir dans un célèbre café de Dakar, pas une seule farberie, pas une seule incartade, pas de procès avec ses ennemis de parti, pas de propos à l'emporte-pièce comme il a coutume d'en tenir. Rien. Silence radio. Plus silencieux qu'une cathédrale, muet comme une tombe. On l'a aperçu ménageant ses arrières et protégeant sa progéniture après les évènements du 23 juin, du côté de l'hotel Téranga, qui lui sert toujours de refuge politique, dans une suite nichée au dernier étage du joyau, aux frais de la princesse bien sûr. On l'a réaperçu en MC le jour du mégameeting du 23 juillet, avant qu'il soit sèchement éconduit par le grand manitou Wade quand il a eu l'outrecuidance de lui siffler à l'oreille qu'il voulait prendre la parole à cette cérémonie ô combien stratégique pour la survie du pouvoir. Depuis, plus rien sans que le monde ne s'effondre.
Mais, quand on ne l'a pas vu une seule fois, pas même en plan de coupe, aux agapes libérales qui servaient de séminaire au gouvernement, dans la tente surchauffée du Méridien, on a eu comme un sentiment de vide, sentiment agrémenté de questionnements.
Comment peut-on se passer de Farba Senghor dans un moment aussi stratégique que celui-ci, à quelques mois d'échéances essentielles et décisives pour son mentor, le président Wade, et ne lui confier aucune mission, lui qui était chargé de la propagande du PDS ! Ils ont peut-être réfléchi à la contre-productivité du produit "Farba" sur un électorat auquel on va demander de l'intelligence. Peut-être aussi que l'on prépare sa sortie de l'espace politique, et qu'il veut se faire oublier, sachant qu'en cas d'alternance, il sera parmi les premiers auxquels on demandera des comptes. Comme-ça. Par réflexe. C'est le bouc émissaire idéal, c'est écrit sur son visage, il n'y peut rien d'avoir si bien incarné ce que ce régime pouvait avoir de stupide. C'était à lui seul le délit de faciès du PDS. Tout ce que le parti de Wade pouvait faire de bien était anéanti par sa seule apparition sur un écran télé. Que nous prépare-t-on en nous le cachant ainsi ? Lui-a-t-on demandé de se mettre en veilleuse, le temps de mettre sur pied le hold up de la validation, préparation qui demande de la subtilité face à un peuple aux aguets, et que sa légendaire et cataclysmique spontaneité de réflexion et d'action pourrait compromettre ? Farba est la caricature de l'homo alternancensis, ce prototype de parvenu passé de la misère crasse aux fastes du pouvoir, dénué donc du raffinement des vieilles fortunes et des manières de la bonne société. Sous le choc de l'argent et de l'influence inespérés, Farba ajoute à la grossièreté de l'homo alternancensis un manque de contrôle sur ses paroles et gestes symptomatique d'un déséquilibre de la personnalité. Les gaffes du "fou du roi" nous manquent.
La disgrâce de Farba Senghor, on n'y croit pas. Lui c'est l'élément hors du commun indispensable au parti. C'est le logo du PDS. Rendez-nous Farba Senghor, les temps sont durs et on s'ennuie.
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