Depuis quelques semaines, l’armée sénégalaise a lancé une opération de ratissage et de sécurisation des parties Sud-Est de la région de Ziguinchor. Une opération qui a conduit au démantèlement de bases rebelles du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC) notamment à Sikoun, Mbissine, Bilass, Bafata, Bissine.. et le retour des populations dans leur village respectif. Cette victoire de l’armée est saluée par tous les patriotes d’antant qu’elle met fin à près de 40 ans de conflit qui a plongé plusieurs familles dans la tristesse.
Toutefois, beaucoup de zones d’ombre entourent cette opération et l’armée Sénégalaise devrait apporter des réponses à certaines interrogations que se posent légitiment certains citoyens. D’autant plus que la Direction des relations publiques de l’armée (Dirpa) a annoncé la fin prochaine des opérations militaires. « Les opérations sont presque terminées. On est en train de consolider, d’ouvrir les postes, de permettre un retour des populations. On retourne dans la normalité en posant les conditions au retour des populations. C’est un volet qui concerne les autorités administratives », a déclaré le Colonel Makhtar Diop, directeur de la Dirpa, repris par nos confrères de Dakaractu.
Avant de fermer cette page… militaire, peut-on connaître le nombre de pertes en vies humaines tant du côté des rebelles que du côté de notre armée ? Où se trouve les chefs rebelles du maquis en l’occurrence Salif Sadio et César Atout Badiane ? Sont-ils morts ? Sont-ils vivant ? Ont-ils traversés la frontière ? Quel est le niveau de sécurisation de la région sud pour assurer un retour définitif des populations ?
Même si on concède à l’armée le droit d’avoir sa propre stratégie de communication, il est, quand même, important de jouer la carte de la transparence pour éviter la manipulation de l’opinion par la partie adverse. D’ailleurs, il y a quelques jours, un communiqué signé par le MFDC a annoncé » la mort de 7 soldats sénégalais » dans le Nord-Sindian. Ce que la DIRPA avait vite démenti et parle « d’un blessé » dans ses rangs. « Durant les opérations en cours en zone militaire numéro 5 (Ziguinchor), les armées n’ont dénombré qu’un seul blessé », avait précisé l’armée dans un communiqué.
Aujourd’hui, le monde a évolué. Les méthodes de guerre ont évolué. La communication en période guerre aussi. Après plusieurs semaines d’operation militaire, les Sénégalais ont besoin de savoir ce que se passe réellement dans le Sud, même si certaines informations relèvent du secret défense. Nous sommes d’accord.
Ailleurs, au Mali, les populations des pays dont l’armée est impliquée dans l’opération « Barkan », sont sont tenues informées de l’évolution de la situation sur le terrain. Si difficile soit-elle.
Au Sénégal, nous louons la bravoure de nos vaillants soldats et nous les soutenons dans cette noble mission. Mais nous avons aussi le droit d’être informés. C’est pas trop demander.
Daouda Gbaya, journaliste.
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