Nord Mali: l'armée a décidé de ne pas prolonger les combats à Gao


L'armée malienne a décidé de ne pas prolonger les combats à Gao, principale ville du Nord du Mali attaquée samedi par les rebelles touareg, a annoncé le chef de la junte militaire, le capitaine Amadou Sanogo, alimentant la confusion sur la situation dans la ville.

Au regard de la situation des populations au voisinage de la zone des affrontements, les forces maliennes ont décidé de ne pas prolonger les combats, a déclaré le capitaine Sanogo, dans un communiqué par écrit, lu par une journaliste à la télévision publique ORTM.

Dans le même communiqué, il a pourtant affirmé que les rebelles avaient été repoussés par les forces armées.

Le CNRDRE (Conseil national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l'Etat, junte) fera une analyse claire de la situation dans les heures à venir, a simplement ajouté le chef de la junte, sans autre précision.

Interrogées par l'AFP, deux sources proches de la junte ont reconnu qu'il s'agissait de fait d'un ordre d'évacuation de la ville donné aux forces gouvernementales.

Un plan de sécurisation plus viable sera mis en place pour que l'intégrité territoriale du Mali ne soit plus violé, a ajouté le capitaine Sanogo.

Le chef de la junte a appelé une fois de plus les rebelles à mettre fin aux exactions contre les populations, à déposer les armes, et à revenir à la table des négociations.

Il a enfin demandé à la population malienne de ne pas céder à la panique, et a appelé ses concitoyens à rester prudents et vigilants.

Des rebelles touareg ont pénétré au cours de la matinée dans au moins trois des huit quartiers de Gao, principale ville du Nord, située à un millier de km au nord-est de Bamako, et qui abrite l'état-major de l'armée malienne pour toute la région septentrionale.

Les combats se sont concentrés autour des deux camps militaires de Gao, où les forces gouvernementales se sont réfugiées pour résister aux assaillants, dont l'identité exacte reste à préciser.
Samedi 31 Mars 2012
AFP