Nomination d'un nouveau ministre de la santé : les attentes des syndicalistes.


Après le drame survenu ce mercredi 25 mai 2022, Abdoulaye Diouf Sarr, ministre de la santé et de l’action sociale, a été démis de ses fonctions et remplacé par le Docteur Marie Khémesse Ndiaye. 

Suite à cette décision, les sénégalais et surtout les syndicalistes sont dans l’attente d’une meilleure prise en charge du secteur de la santé. 


De l’avis de Sidya Ndiaye, syndicaliste, « Marie Khémesse n'est pas une inconnue du milieu. Elle était la directrice de la santé. Nous les travailleurs, nous demandons que l'État investisse davantage dans le système de la santé dont la plupart des installations sont obsolètes. Nos attentes principalement sont que les choses s'améliorent dans le bon sens. Si c'est fait, le système sanitaire pourra être sauvé. Bien que l'État ait fait des efforts pour construire de nouveaux hôpitaux, nous demandons que l'État recrute un personnel qualifié. Par exemple, le Dantec est dans une situation extrêmement difficile. Et puis, il faut que l'État assure le suivi et le contrôle des équipements pour éviter que de pareils drames ne se reproduisent. Le problème s'est produit à Linguère. Il faut que les gens soient vigilants. Il faut éviter d'agir de façon informelle. L'État doit veiller à la qualité des installations, à la maintenance et au contrôle des équipements. La nouvelle ministre ne doit pas faire de cadeau à l'État. Elle doit demander plus de moyens et d'appui à l'État pour améliorer la qualité technique et médicale des structures sanitaires. On a beau changer de ministres, si on ne met pas les moyens, il n'y aura pas les résultats escomptés. Il faut des soins de qualité et leur accessibilité aux populations. Certes, nous sommes dans un pays sous-développé, mais nous ne cessons de dire qu'il faut investir dans la prévention ».

Cheikh Seck, un autre syndicaliste, insiste sur la gestion du personnel et prévient le ministre contre les recrutements politiques. « Ce que nous attendons de la nouvelle ministre de la santé est qu'elle améliore la gouvernance sanitaire. Et puis, nous lui demandons de mettre les hommes qu'il faut à la place qu'il faut. Elle doit éviter de nommer des gens sur la base relationnelle et politique. C'est le premier chantier que l'on attend d'elle ».

Mieux, Cheikh Seck interpelle le ministre sur l’utilisation efficiente des ressources. « La deuxième chose c'est d'utiliser les moyens investis à bon escient. Et puis, elle doit mettre en place une stratégie de planification et de gestion des ressources humaines pour éviter ce qui s'est produit dans le passé. Il est bon de construire des hôpitaux. Mais, il faut y affecter un personnel qualifié. À titre d'exemple, l'ENDSS qui forme les infirmiers et le corps des paramédicaux, cela fait 4 ans que le concours n'est pas ouvert. L'autre aspect c'est de mettre en place des textes législatifs adaptés pour éviter de nommer des directeurs d'hôpitaux n’importe comment... »
Samedi 28 Mai 2022




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