Multiplication des attentats à Kampala : la stratégie de la terreur de l’État Islamique contre l’Ouganda


Le 8 octobre dernier, l’État Islamique attribuait à une « cellule sécuritaire », une attaque à la bombe artisanale dans un site de la police ougandaise sis au quartier Kawempe, à Kampala. L’attaque qui aurait fait des blessés dans les rangs des policiers, n’a pas été confirmée par les autorités ougandaises. Des comptes pro-gouvernementaux s’étaient même empressés de démentir l’information sur les réseaux sociaux. 
Plus de deux semaines après, le groupe terroriste récidive. Samedi 23 octobre, trois individus non encore identifiés ont déposé un engin explosif improvisé dans un restaurant à Komamboga, au nord de la capitale. Selon la police, au moins deux personnes ont été tuées dans cette opération revendiquée par l’État Islamique. L'organisation djihadiste affirme dans son communiqué que le lieu ciblé était fréquenté par des forces de sécurité ougandaises. 
La police ougandaise a promis de retrouver les auteurs qui seraient membres d’ « un groupe rudimentaire ». Une annonce qui semble avoir ragaillardi les islamistes radicaux. Lundi 25 octobre, un bus appartenant à la société Swift Safari reliant Kampala à Masaka a été ciblé par un engin explosif improvisé. L’attentat a fait deux morts et des blessés. 
La multiplication de ces attentats dans la capitale de l’Ouganda semble répondre à une stratégie de terreur définie par l’État Islamique. Le groupe qui dispose déjà d’une « province » en Afrique centrale est dans une logique d’expansion après son installation dans le Nord-Kivu et dans l'Ituri, en République démocratique du Congo et dans le Cabo Delgado, au nord du Mozambique.
Mardi 26 Octobre 2021




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