Mort d’une personne dans un bar à Guinaw rails : Les prévenus recouvrent la liberté, après deux ans d’incarcération


Mort d’une personne dans un bar à Guinaw rails : Les prévenus recouvrent la liberté, après deux ans d’incarcération
 
En prison depuis deux ans, Ibrahima Ndong et Birane Djiba ont recouvré la liberté, hier. Ils ont été incarcérés pour un délit qu’ils n’auraient pas commis, si l’on se fonde sur le réquisitoire du parquet. Soupçonnés d’être à l’origine de la mort du nommé Babacar Touré, Ibrahima Ndong et Birane Djiba ont passé plus de deux ans en détention préventive. Hier, ils ont recouvré la liberté. Car, à la fin des plaidoiries, le tribunal correctionnel a ordonné leur libération d’office.
Mieux, le parquet a demandé que le premier soit renvoyé des fins de la poursuite. Quant au second, le substitut Pape Ismaïla Diallo a demandé que les faits de coups et blessures volontaires ayant entrainé la mort sans intention de la donner soient disqualifiés en violence et voie de faits. Pour la répression, il a requis six mois ferme contre Djiba.
Le calvaire des prévenus a commencé, en février 2016, lorsque le corps de Babacar Touré a été retrouvé à quelques pâtés d’un bar situé à Guinaw Rails. C’était aux environs de 16h, or, quelques heures auparavant, la victime s’est bagarrée avec Birane Djiba, d’après les témoins. Ces derniers affirment qu’Ibrahima Ndong a balancé une pierre au défunt. Face aux juges hier, les deux prévenus ont clamé leur innocence. Ndong a nié sa présence sur les lieux.
Djiba a contesté l’existence d’une bagarre violente, soutenant qu’il s’est juste limité à un échange de propos avec la victime, à cause d’un téléphone portable. Une version confirmée par le gérant du bar. Dieudonné Dasylva a laissé entendre qu’il s’agissait d’une simple dispute verbale. Il a précisé que, lorsque les deux protagonistes ont été séparés et le défunt expulsé, Djiba a voulu les suivre, mais, il a été retenu. « Il est resté et a dormi sur place. C’est moi qui l’ai réveillé pour qu’il rentre », a indiqué le témoin.
Compte tenu des dénégations des prévenus et du témoignage du gérant, ainsi que des mentions du certificat médical, le parquet a soutenu qu’il y a un problème de lien de cause à effet. Si dans cette affaire, l’on parle de coup mortel, le médecin a conclu à une mort due à une rupture de la rate et du rein gauche. Ce qui a fait dire au parquetier que la cause du décès est étrangère aux faits reprochés aux prévenus. Pour Me Alioune Badara Fall, c’est un « dossier vide ». « Mais plein de contradictions », a renchéri son confrère Me Bruce Benoist, qui estime que les coups pourraient émaner des cousins de Babacar Touré. Ces derniers, l’auraient sorti du bar.
Le tribunal rend son délibéré, le 3 avril prochain.
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Vendredi 22 Mars 2019
Dakar actu




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