Menaces de mort : le commerçant iranien Aly G. s’en prend à un employé de son père.

Un commerçant d’origine iranienne répondant au nom de Aly G. a été à la barre du tribunal correctionnel pour répondre des délits de menace de mort et détention d’arme blanche. Les faits remontent au mois d’avril dernier où le mis en cause s’en est, ouvertement, pris à un vendeur, Amadou S. qui est en vérité un employé du père du mis en cause.


Menaces de mort : le commerçant iranien Aly G. s’en prend à un employé de son père.
« J’avais une machette, mais je n’ai pas proféré des menaces de mort. Je travaille au Crédit Foncier. Je lui ai emprunté son scorter et il a refusé, j’ai alors vu dans son geste un acte de trahison, parce que le magasin où il bosse appartient à mon père. Je voulais lui faire peur en le chassant du magasin, mais il a refusé », s’est-il défendu clairement en langue Wolof devant le juge, en admettant son erreur.

D’après le plaignant, le prévenu a sorti une machette pour le contraindre à sortir de force du magasin.
« Vous êtes parti chercher la machette pour venir menacer la personne. Ce que vous avez fait est grave », lui a asséné le président du tribunal.

« J’étais juste en colère et je reconnais mon erreur, mais je n’avais aucunement l’intention de lui causer du mal », dira le prévenu.

« Vous dites que le magasin appartient à votre père lequel vous charge. Selon votre parent d’ailleurs vous ne jouissez pas de toutes vos facultés mentales. Vous avez fait l’hôpital psychiatrique à ce qu’il parait, vous menacez aussi vos parents ? », lui a demandé le juge.

« Je vous explique, jai du cran et c’est ce qui fait peur à mon père. Je ne suis pas malade. Je fumais du chanvre indien mais j’ai arrêté. Tu sais moi-même j’ai renié ma famille parce qu’elle me pousse à bout. Pour le cas de mon père, c’est lui-même qui me pousse à la défiance », a témoigné la trentaine, Aly G. qui se défendait sans avocat.

Il est ressorti des débats d’audience que le prévenu est de nature belliqueuse selon les témoignages de son père car ayant récidivé après 6 mois d’incarcération pour s’en être pris à un policier.

« On m’avait emprisonné pour violation du magasin de mon frère. C’est vrai, je me suis battu avec un policier, mais j’ai arrêté de me quereller », a-t-il dit en implorant la clémence de la Cour.

Dans son réquisitoire, le maitre des poursuites a invité la Cour à une application de la loi pénale contre le prévenu.

Dans ses conclusions, le juge a considéré que Aly G. se perd dans des crises d’adolescence indigne de son âge. C’est pourquoi, il a préféré renvoyer l’affaire au vendredi prochain pour délibération.
Mardi 10 Mai 2022




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