Menaces de mort : N. Diaw et son mari ivrogne lavent leur linge devant la barre.

C'est un fait des plus insolites qui s'est invité en audience, ce 12 août, au tribunal des flagrants délits de Dakar. En effet, M. Gadiaga s'est fait traîner à la barre par sa femme, N. Diaw pour menaces de mort.


Menaces de mort : N. Diaw et son mari ivrogne lavent leur linge devant la barre.
L'épouse du mis en cause ne pouvait plus supporter les dérives de son époux qui passe la majeure partie de son temps à se saouler. À en croire sa femme, ce dernier profère des menaces de mort lorsqu'il est sous l'empire de l'alcool. Le couple en réalité vit dans la demeure familiale où le mari, M. Gadiaga sème la terreur quotidiennement. Devant la barre, l’épouse raconte :

« C'est mon époux. Il est tout le temps saoul, je l'ai traîné ici devant la barre parce que je n'en peux plus de ses menaces et insultes. La dernière dois, il m’a menacé avec une bouteille d'alcool qu'il a lui même fait éclaté en tessons. Je n'ai aucun problème, mais je souffre véritablement avec lui », a expliqué N. Diaw. 
Devant le juge, N. Diaw cachait mal son mépris de voir son mari être tout le temps en état d'ébriété. Elle a expliqué être à bout de force.

« Notre aîné a 16 ans, mais son père n'arrive toujours pas à se passer de l'alcool. Il m'insulte, il me bat et souvent, il me suit jusque dans mon lieu de travail. Je n'en peux plus! Je veux juste qu'il me colle la paix », a poursuivi l'épouse.

Électricien de bâtiment au chômage, M. Gadiaga n'a pas manqué de verser des larmes lors de son interrogatoire.

« Je fume du chanvre indien et je bois, mais je vais arrêter. Je présente à ma femme mes sincères excuses », dira-t-il au juge. Sa femme qui reprend la parole a également dénoncé la fréquentation de son mari.

« Il fréquente des personnes et à chaque fois qu'il revient à la maison, il nous crée des histoires. Il me suit partout et ne me laisse pas faire correctement mon boulot. Même nos propres enfants ont peur de lui. Je veux juste qu'il me laisse tranquille », a-t-elle dit. Le public qui suivait le procès avec enthousiasme a éclaté de rire lorsque le prévenu a approché sa femme avant de la prendre dans ses bras versant ainsi de chaudes larmes.

« Je l’aime beaucoup et je n’ai aucune intention de lui faire mal. Je vais tout arrêter et me consacrer à ma famille », a soutenu M. Gadiaga. Sous ce rapport, son épouse entonne.

« Je ne lui demande rien même pas la dépense quotidienne, je veux juste qu'il soit responsable et qu’il arrête de boire, mon enfant en classe d’examen a échoué à son Bfem parce qu’il est perturbé par les délires de son père », a conclu N. Diaw.

Le parquet a sermonné le mis en cause avant d’inviter le juge à une application de la loi pénale.
Dans son verdict, le juge a reconnu M. Gadiaga coupable des faits de menaces de mort et l’a condamné à 3 mois assorti de sursis.

« Si tu reviens ici pour le même délit, le tribunal vous appliquera une peine de détention. Il faut que tu sois plus responsable pour prendre soin de ta famille », a conclu le juge.
Vendredi 12 Août 2022




Dans la même rubrique :