Me Baboucar Cissé à Me El Hadj Diouf : "La loi dit que l'avocat qui fut député ne peut pas se constituer contre l'État, il y a un délai qui doit être observé"


Me Baboucar Cissé à Me El Hadj Diouf : "La loi dit que l'avocat qui fut député ne peut pas se constituer contre l'État, il y a un délai qui doit être observé"
Me Baboucar Cissé, avocat de l'État du Sénégal, a réagi à la question de la constitution de Me El Hadj Diouf pour le compte de Khalifa Sall. "Sur la contestation de Me El Hadj Diouf, pour le moment elle n'a pas encore été développée. Elle le sera à la date du renvoi, parce que Me Diouf était député et son mandat n'a pas été renouvelé. La loi dit que l'avocat qui fut député ne peut pas se constituer contre l'État. Même s'il ne l'est plus, il y a un délai qui doit être observé. Il ne l'a pas observé. L'inobservation de ce délai entraîne des sanctions", plaide le conseil. Il ne cache pas sa détermination et sa volonté à défendre les intérêts de l'État du Sénégal. Me Baboucar Cissé comprend bien la décision du Tribunal, qui a opté pour le renvoi. Jeudi, l'Agent judiciaire de l'État a obtenu du juge correctionnel le renvoi du procès de Khalifa Sall et Cie, poursuivis pour détournement de deniers publics. Ils reviendront devant le Tribunal le 3 janvier prochain en audience spéciale. 
"On s'attendait à ce renvoi, tout simplement parce qu'il s'agit d'une affaire qui vient pour la première fois et qui a été enrôlée à l'audience ordinaire de la 2e chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance de Dakar, qui a été inscrite au numéro "Ordonnance de renvoi (Or) 100". Donc, le Tribunal a estimé devoir renvoyer cette affaire à l'audience spéciale du 3 janvier prochain. On ne pouvait pas s'y opposer", explique l'avocat. Me Cissé a invité le parquet et le Tribunal à régler un certain nombre de formalités, la question de la salle et du matériel de sonorisation avant la reprise du procès. "Il y a certaines formalités qui n'ont pas été accomplies et qui doivent l'être pour permettre la tenue de ce procès", recadre l'avocat. Pour répondre à la défense de Khalifa Sall qui parle de procès politique, Me Cissé est d'avis qu'ils sont libres de le dire. "Mais nous, nous avons un dossier en béton. Nous avons le rapport de l'Ige, l'enquête préliminaire et l'instruction de ce dossier. Les prévenus n'ont pas nié les faits qui leur sont reprochés", a-t-il ajouté. 
Vendredi 15 Décembre 2017




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