Mauvaise gestion des universités : Le SUDES/ESR paralyse le système et dénonce l’inertie des autorités.


Mauvaise gestion des universités : Le SUDES/ESR paralyse le système et dénonce l’inertie des autorités.
Décrétant ce mercredi 4 décembre, une grève d’avertissement de 24h dans l’ensemble des universités publiques du Sénégal, le Syndicat Unitaire et Démocratique des Enseignants du Sénégal /Enseignement Supérieur et Recherche (SUDES/ESR) a réitéré l’exigence à prendre la pleine mesure des grandes urgences du moment pour éviter à l’université sénégalaise un effondrement soudain et catastrophique pour le Sénégal. L’organisation interpelle le gouvernement qu’il accuse de faire dans la tricherie en se munissant de recettes totalement désuètes, à se pencher sur les problèmes de l’université sénégalaise lesquels tournent autour du déficit d’infrastructures, de personnels, de budgets entre autres. 
Pour le SUDES/ESR, le gouvernement à travers le ministère de l’enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation cherche à tromper l’opinion publique en déroulant des mesures insignifiantes comme la création d’une poignée de postes d’enseignants, la construction de quelques salles de cours, une hausse légère des budgets des universités loin de correspondre à l’évolution réelle des effectifs d’étudiants pour maintenir le système d’enseignement post-secondaire, supérieur et de recherche en vie.
‘’Depuis plus de 10 ans il y a une sorte de colmatage dans l’enseignement supérieur (...)les recettes désuètes auxquelles le gouvernement fait recours est une sorte d’incitation à la tricherie, mais n’est pas une véritable solution’’, a confié le secrétaire général du SUDES/SER, Omar DIA. 
Selon le syndicaliste, le gouvernement a un plan pour leurrer l’opinion et qui consiste à faire croire que tous les bacheliers ont été orientés, mais n’est pas intéressé par l’atteinte du quantum horaire ni par les examens. Alertant sur l’urgence à prendre des mesures plus hardies en évitant que des solutions normalement transitoires ne se pérennisent, mais aussi édifié par les résultats de son étude récente intitulée ‘’impact des déficits d’infrastructures et de personnels sur l’efficacité du système d’enseignement supérieur au Sénégal’’, le SUDES/ESR a catégoriquement manifesté son opposition à une reconduction de trop des mêmes recettes du gouvernement jugées inefficaces. Par cette opposition, l’organisation syndicale confie refuser tout bonnement de se rendre complice d’un probable projet de tricherie du ministère et de la DGES. 
Pour garantir la paix sociale et une année académique acceptable dans l’ensemble des universités du pays, le SUDES/ESR exige sans délai, l’identification de toutes les infrastructures du gouvernement pouvant accueillir des enseignements comme les bâtiments de l’université du Futur Africain de Sébikotane et de les mettre immédiatement à la disposition des universités et des ISEP du pays.
Le syndicat demande également la création et la répartition entre les universités et les ISEP au moins 500 nouveaux postes d’enseignants pour l’année 2019 et 2020. Le SUDES/ESR invite enfin les autorités du système de l’enseignement supérieur à accorder un traitement mensuel aux vacataires en lieu et place du paiement horaire actuel de 5000 fcfa.
Le SUDES/ESR compte, toutefois, poursuivre l’enseignement dans les salles de classe, mais alerte sur les risques de blocages des notes pour faire respecter ses revendications.
Mercredi 4 Décembre 2019




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