Marche interdite : La Convention des professionnels de la Santé interpelle Macky Sall sur un danger potentiel dans leur secteur.


Le préfet ayant interdit la manifestation pacifique qu’elle comptait entamer devant les locaux de l’Endss, jusqu’aux environs de la Poste de Fann, la Convention des professionnels de la Santé est montée au créneau pour s’en insurger fortement. Une dénonciation que Meïssa Diouf, le coordinateur de ladite convention légitime pour la simple raison que ses camarades et lui détenaient par devers eux, quelques heures plus tôt, d’une autorisation de l’autorité administrative. 
 
Portés à la tête de cette entité qui regroupe le collectif des syndicats, les organisations estudiantines et le secteur privé, M. Diouf et ses pairs ont fini de se retrancher devant les locaux dudit établissement pour faire leur déclaration. Dans ses propos, le syndicaliste qui avait à ses côtés son collègue Cheikh Seck, Sg national du Syndicat démocratique des Travailleurs de la Santé et du Secteur social (Sdt-3S), Cheikh Diop (Sg de la Cnts-Fc), entre autres, a annoncé qu’ils n’entendaient pas se laisser faire.
 
‘’Nous sommes des professionnels de la Santé. Et nous sommes des légalistes. Après concertation, on s’est dit qu’on va se conformer à la loi (…) d’autant plus que le motif évoqué, c’est la recrudescence des cas de Covid-19’’, a-t-il déclaré pour s’insurger contre la décision préfectorale qui leur interdisait la tenue de leur marche, alors qu’elle était déjà autorisée. Pour le syndicaliste, il urge aujourd’hui pour les populations de se poser une question : ‘’La question que l’on doit se poser, aujourd’hui que le Sénégal est classé 2e au niveau mondial dans la prise en charge de la maladie à Covid-19 derrière les pays scandinaves, pourquoi ces braves hommes et femmes qui ont permis au Sénégal d’atteindre ce résultat-là sont aujourd’hui, dans la rue pour réclamer de meilleures conditions de travail ?’’. Et ‘’comment se fait-il que ceux-là qui ont permis au Sénégal d’être deuxième se retrouvent aujourd’hui dans la rue pour réclamer des réformes au niveau du système de santé ? Et de poursuivre, pour s’en indigner, que ce soit, ‘’au même moment, la bamboula au niveau du ministère de la Santé : C’est de l’amateurisme ! Et la cacophonie règne jusque dans la formation. C’est inacceptable ! Abdoulaye Diouf Sarr doit savoir que le reclassement des techniciens supérieurs ne se négocient pas. Il n’y a pas de négociation possible par rapport au reclassement des techniciens supérieurs, par rapport à l’application du système LMD, par rapport au basculement dans l’enseignement supérieur. Nous ne négocierons pas. Nous exigeons une application immédiate parce que c’est des directives communautaires’’, a confié le coordinateur de ladite convention.
 
Devant une foule réunie à l’Endss, il annonce que ses semblables et lui sont engagés et ne comptent pas reculer. ‘’Nous sommes plus que déterminés à aller de l’avant. Aujourd’hui, nous prenons l’opinion publique et le président de la République à témoin ; le ministère de la Santé est en train d’exposer la vie des Sénégalais et des Sénégalaises. Combien de blocs opératoires peinent aujourd’hui à fonctionner faute de techniciens supérieurs ? (…) si aujourd’hui, le ministère tarde à appliquer les réformes, c’est parce que c’est une question d’argent. (…). La lutte ne fait que commencer, nous irons jusqu’au bout. Aujourd’hui, on a voulu être légalistes, mais la prochaine fois, nous irons jusqu’au bout’’.
Vendredi 4 Décembre 2020




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