
DAKARACTU.COM Les jeunes de Fanaye Diéry ont décidé malgré la douleur que leur ont infligée les évènements funestes qui ont abouti à la mort de deux personnes et à de graves blessures pour 21 autres, de marcher pour demander la poursuite du projet Senethanol, pour le bien-être des populations de Fanaye au premier rang desquels ils se trouvent. En effet, eux savent, malgré les oppositions politiques qui ont causé ce drame, que cette manne agricole leur était destinée et les avantages qui allaient avec. Ils commençaient déjà à en manger les fruits. Il est aisé de faire des déclarations à la Une des journaux, drapés dans l’honneur de ceux qui ne braderont pas leurs terres, même arides, il est préférable pour ces jeunes marcheurs pour du travail que ces terres les nourrissent et les empêchent d’aller grossir les rangs d’émigrés en pirogue. D’après les plans de développement des investisseurs, il y avait à travailler 24h/24, 7 jours sur 7 et 365 jours sur 365. Certains d’entre ces jeunes, rien que pour le nettoyage de sols, commençaient déjà à percevoir 4000 francs cfa par jours. Ils attendaient 4500 emplois, avaient déjà vu, de visu, le résultat des destinations du budget de 800 millions annuels sur leur localité et leur quotidien, et l’impact social qui en résulte avec les écoles construites, les mosquées érigées, les GIE des femmes renforcés. La perception de Podor a reçu 500 millions de taxes, pour cette installation, en percevra autant les futures années… Alors on se demande qui sont les adversaires du développement de la région, quels sont les fossoyeurs de la vie sociale, entre ceux qui empêchent le progrès et ceux qui développent en mettant ces zones au diapason des nouveaux besoins en carburant, ce qui a rendu bien des contrées du monde indépendantes économiquement comme le Brésil. Quand on voit Dakar et qu’on assiste impuissant aux conséquences d’un exode rural fatal, on devrait pousser à la réalisation, même à parfaire du point de vue de la communication, de projets du type de Senethanol qui luttent réellement pour l’éradication de ce fléau qu’est un exode mal maîtrisé. Pour autant devrait-on faire le bonheur des gens contre leur gré ? « Et si l’Afrique refusait le développement ? » s’interrogeait Axel Kabou dans un polémique ouvrage. La question est toujours d’actualité.
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