Plusieurs dizaines de personnes ont manifesté dimanche dans une ville du nord du Mali pour accélérer le départ de la force militaire française Barkhane, ont indiqué des organisateurs et des élus locaux à l'AFP.
"Nous donnons à compter de ce jour dimanche 14 août 2022 un ultimatum de 72H pour le départ définitif de Barkhane", ont déclaré des manifestants se présentant comme "les forces vives" de Gao, une ville située dans le nord du pays, en proie aux violences jihadistes.
Gao abrite aussi les derniers militaires français présents au Mali, en partance pour le Niger.
Les rapports entre la junte au pouvoir à Bamako et Paris, ancienne puissance coloniale, se sont brutalement dégradés ces derniers mois, poussant les deux pays à la rupture après neuf ans de présence française ininterrompue pour lutter contre les jihadistes.
"Barkhane dégage", "Barkhane parrain et allié des groupes terroristes", "Aucune puissance étrangère ne fera du Mali son butin", brandissaient des manifestants sur des banderoles, selon des photographies transmises par les organisateurs à l'AFP.
Ces messages circulent notamment dans les cercles farouchement anti-français et sur les réseaux sociaux. La France dénonce régulièrement les campagnes massives de désinformation à son encontre.
"Les marcheurs ont été reçus par le directeur de cabinet du gouverneur, à qui ils ont remis leur déclaration", a déclaré à l'AFP Issa Idrissa, responsable de la communication du gouverneur. La manifestation a été confirmée à l'AFP par d'autres reponsables locaux.
Autres articles
-
Conseil des ministres de l’UEMOA : une croissance économique de 6,5 % du PIB attendue pour l'année 2024
-
Caution présidentielle: Plus d’un demi-milliard de francs CFA perdu par 17 candidats
-
En raison de la vitesse à laquelle tourne la Terre, les chronométreurs envisagent de soustraire une seconde à nos horloges
-
Présidence de Diomaye / Débat national : Abdou Fall pour la refondation des institutions et la reconfiguration de l'écosystème de la démocratie
-
Mali : La période de transition officiellement achevée, la classe politique s'emporte face au silence des autorités de transition